Le mercredi 23 septembre 2021, les dirigeants africains ont annoncé que La Facilité africaine de soutien juridique aidé à conclure des accords d’investissement commercial à plus de 75 milliards USD en 13 ans d’activité.
Au cours d’une conférence, les dirigeant ont affirmé que les interventions de la Facilité africaine de soutien juridique ont permis aux pays africains d’économiser environ 4 milliards de dollars au cours des trois dernières années.
Ils ont salué également la Facilité africaine de soutien juridique pour avoir aidé les gouvernements à éviter des milliards de dollars de pertes résultant d’accords commerciaux, et l’ont exhortée à étendre son soutien à la lutte contre les flux financiers illicites.
« La Facilité africaine de soutien juridique s’est déjà imposée comme ce que l’on pourrait appeler un combattant de première ligne pour garantir à l’Afrique ses ressources », a déclaré Thabo Mbeki, ancien président de l’Afrique du Sud et actuel président du panel de haut niveau de l’Union africaine sur flux financiers illicites en provenance d’Afrique, d’ajouter que « La Facilité doit aider les pays africains à négocier des contrats justes et équilibrés pour éliminer les opportunités de réception, d’utilisation ou de transfert illicites de fonds », a déclaré Mbeki.
Par ailleurs, la conférence virtuelle de deux jours, intitulée Smart Legal Capacity: A New Phase for the African Legal Support Facility, a exploré des moyens innovants de renforcer les capacités juridiques et techniques africaines, en particulier dans les secteurs de la dette, des industries extractives, de l’énergie et des infrastructures.
Toutefois, l’événement comprenait également des tables rondes présentant les réalisations de la Facilité au cours des 13 dernières années et le renouvellement de son mandat pour 14 autres années. Les panélistes comprenaient des spécialistes gouvernementaux du droit, des finances, de l’énergie, des mines et de la gestion de la dette du Zimbabwe, du Soudan, de la Guinée équatoriale, du Niger et de la Gambie.
A son tour, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a noté que « L’hémorragie des ressources naturelles de l’Afrique, la faiblesse des réglementations et la capacité limitée d’examen et de négociation ont lésé de nombreux pays africains, en particulier les pays à faible revenu, y compris les États en transition et fragiles », a déclaré Adesina.
Pour sa part, Christopher Chalmers, président du Conseil des gouverneurs de la Facilité et directeur exécutif de la Banque africaine de développement pour l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, a également pris la parole, tout comme le vice-président de la Banque pour le développement régional, l’intégration et la prestation des services, Khaled Sherif.
Stephen Karangizi, qui assure, le directoire et présidence de la Facilité africaine de soutien juridique, a exprimé que « d’excellent leadership de la Banque et son soutien vital à la Facilité africaine de soutien juridique » depuis son entrée en fonction. Il a également remercié les autres partenaires financiers de la Facilité pour leur soutien continu, ce qui constitue un fort vote de confiance dans le mandat de la Facilité.
Il faut signaler que depuis sa création en 2008, la Facilité africaine de soutien juridique a fourni des conseils juridiques d’experts et une assistance technique aux pays africains dans la négociation de transactions commerciales complexes, y compris les litiges avec les créanciers.
Zangouna Koné
