(CROISSANCE AFRIQUE)-À fin avril 2024, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts au Sénégal a connu une croissance significative, atteignant 9 817,5 milliards FCFA.
Cette augmentation de 927,1 milliards FCFA par rapport à l’année précédente représente une hausse annuelle de 10,4%. Ce phénomène traduit une dynamique importante dans le secteur bancaire, reflétant les besoins financiers croissants de l’État ainsi que des agents économiques. Analysons les différentes facettes de cette évolution notable.
La croissance des créances intérieures à fin avril 2024 est principalement caractérisée par une hausse des encours, également influencée par la demande de crédit des entreprises et des ménages. Les chiffres clés révèlent un climat favorable, où l’accroissement des prêts est perçu comme un indicateur de confiance dans l’économie sénégalaise. Une attention particulière doit être apportée à la source de cette croissance pour une analyse complète.
Une part substantielle de la croissance observée peut être attribuée à l’augmentation des créances nettes sur l’administration centrale. Celles-ci ont bondi de 579,7 milliards FCFA, atteignant 3 319,5 milliards FCFA. Cette tendance indique que l’État sénégalais a intensifié ses emprunts auprès des banques pour financer ses activités, soulevant des questions sur la gestion de la dette publique et les implications pour les institutions financières.
Bien que les créances sur l’administration centrale dominent, les créances nettes sur l’économie ont également progressé, mais d’une manière plus modérée. Une augmentation de 347,7 milliards FCFA a été enregistrée, témoignant d’une demande accrue de crédit par les entreprises et les ménages. Cette croissance, bien qu’encouraging, montre une dépendance moins forte par rapport à celle de l’État, ce qui pourrait éviter d’éventuels déséquilibres économiques.
Sur une base mensuelle, l’encours des créances intérieures a montré une dynamique positive, avec une hausse de 35,2 milliards FCFA entre mars et avril 2024. Cela suggère que la demande de crédit reste robuste dans le pays. Les entreprises et les ménages continuent de solliciter des crédits, promenant une confiance dans la croissance économique.
Notons que les perspectives concernant l’encours des créances intérieures semblent optimistes, compte tenu de la performance actuelle et de la tendance à la hausse. Les établissements bancaires doivent se préparer à répondre à cette demande croissante tout en maintenant une gestion prudente des risques. Celles-ci représentent non seulement une opportunité, mais aussi un défi pour le changement économique au Sénégal.
Korotoumou Sylla