Dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles, les autorités de Transition ont initié un projet de rédaction de nouvelle constitution. La rédaction de nouvelle constitution est une recommandation du dialogue national inclusif (DNI) et des assises nationales de la refondation (ANR). Cet avant-projet comprend 195 articles tandis que la constitution du 25 février 1992, toujours en vigueur, compte au total 122 articles. Le mardi 8 novembre 2022 à la maison du partenariat Bamako-Angers, le Cercle de Réflexion et d’Information pour la Consolidation de la Démocratie au Mali (CRI-2002) a organisé une conférence de presse afin de se prononcer sur les enjeux, défis, opportunités pour le Mali du 21ème siècle. Ladite conférence était animée par son président, en l’occurrence DR Abdoulaye Sall.
A l’entame de son propos, le président de CRI-2002 a rappelé que la constitution française du 04 octobre 1958 de la 5ème République française dont s’inspire la constitution du 25 février 1992 de la 3ème République du Mali à l’instar des treize (13) autres pays des ex Afrique occidentale Française (AOF et Afrique Equatoriale Française (AEF) a connu de 1958 à ce jour quatorze (14) révisions. Parmi lesquelles : en 1961 l’autodétermination de l’Algérie qui était l’Algérie française ; en 1962 les accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie ; en 2000 le mandat présidentiel est ramené de sept (7) à cinq (5) ans.
« Pour dire que le suffrage universel peut être direct ou indirect, et la révision de la constitution par Référendum ne peut déroger à cette valeur, à ce principe, à cette règle, fondateurs, et fédérateurs, de la démocratie, notamment de la démocratie représentative, et qui en font « le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple » ». Ceci explique l’importance et la pertinence du thème de cette conférence selon DR Abdoulaye Sall.
Quelques recommandations de CRI-2002
D’abord, à cette ère du 21ème siècle, DR Sall opte pour une constitution répondant aux valeurs du Mali. Pour lui, la constitution française à laquelle celle de la République du Mali en vigueur, répond aux valeurs de l’Etat Français. Pour ce faire, il recommande à ce qu’on revoie le principe de la laïcité au Mali. Pour lui, au Mali la population n’est pas laïque dans sa composition. Qu’on mette « laïc multifonctionnel », propose-t-il. « Au Mali, c’est la nation qui a précédé l’Etat. En France, c’est l’inverse », explique toujours le conférencier. Pour une meilleure cohabitation entre le président et le premier ministre, il préconise un chapitre pour en parler. Il recommande ensuite, de déverrouiller la constitution pour qu’il y ait la révision constitutionnelle directe et indirecte. « On promet une langue pour créer des richesses et non pour des problèmes administratifs », souligne Dr Sall dans son intervention.
IB KONE