(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Cameroun, le tresor public annoncé le 28 fevrier 2023, vouloir mobiliser la somme de 50 milliards FCFA via des BTA de 13 et 26 semaines. Ainsi, le taux de rendement plancher au-delà duquel toutes les autres offres ne devraient pas être admises est de 4% sur le 1er et 4,25% pour le 2e.
A l’analyse, il existe une faible offre à Yaoundé qui pourrait bien être plus flexible s’il souhaite obtenir l’intégralité de la ressource recherchée. En decembre 2022, les investisseurs veulent des rendements plus élevés sur les titres du Cameroun malgré la sécurité que le pays offre en matière de remboursement (3 000 milliards FCFA de dettes remboursées depuis 2011 sans défaut de paiement).
En janvier, le coût moyen des BTA souscrits du pays était de 4,39% contre 2,94% un an en arrière. » La conséquence c’est que nous payons beaucoup plus d’intérêts que par le passé. C’est un fait » a reconnu dans une interview, Moh Sylvester, le directeur général du Trésor. Cette crispation généralisée tient de la trop forte concentration des dettes étatiques sur les banques de la région.
Par ailleurs, le portefeuille des titres en circulation dans la zone à fin janvier est très majoritairement détenu par les banques (76,7%) contre 15,2% pour les investisseurs institutionnels (Fonds de pension, assurances…), 6% pour la BEAC à travers son programme de rachat et seulement 2% pour les personnes physiques.
Notons que pour soutenir la dynamique croissante du marché sur le moyen terme, la Banque centrale prépare un corpus règlementaire en vue de contraindre les établissements de crédit à céder annuellement au minimum 30% de leurs souscriptions sur le marché secondaire, celui auquel ont accès les particuliers.
Zangouna Koné