(CROISSANCE AFRIQUE)-Le 20 août, le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, a résilié un Mémorandum d’Entente (MOU) signé avec la société singapourienne Chinggis Khaan PTE Ltd, représentant le Consortium Seesea.
Ce mémorandum, signé quatre jours plus tôt, prévoyait un prêt envisagé de 2 milliards de dollars pour le développement d’infrastructures en Guinée. Ce retrait soulève des questions sur la viabilité de l’accord et le paysage économique du pays.
Le prêt de 2 milliards de dollars était présenté comme un financement à zéro intérêt, une proposition originale qui a suscité l’espoir d’une amélioration significative des infrastructures. Le plan de décaissement prévoyait des versements progressifs : 100 millions de dollars en décembre 2024, suivis de 200 millions en 2025, 400 millions en 2026, 500 millions en 2027, et 800 millions en 2028. Ces conditions promettaient une injection de fonds cruciales pour le développement économique de la Guinée.
Le Consortium Seesea comprend des entités majeures s’étendant de Singapour à la Mongolie, incluant la Banque nationale d’investissements de Mongolie et Powerchina. Le PDG de Chinggis Khaan PTE Ltd, Hé Cong, a représenté le consortium dans les négociations. Cette alliance internationale visait à allier ressources et expertise pour soutenir le projet de financement en Guinée.
Le déblocage des fonds était conditionné par des étapes précises. Les versements étaient programmés sur plusieurs années, avec un remboursement débutant en 2027. Ainsi, le consortium devait remplir ses engagements avant que les fonds ne soient effectivement disponibles pour la Guinée.
Un aspect clé du mémorandum stipulait que l’île de Kassa devait devenir un paradis fiscal. Chaque partie prenait des engagements distincts pour réaliser cette transformation. Cela suscite des inquiétudes quant à la transparence financière et aux conséquences éventuelles pour la Guinée.
Le Consortium Seesea s’engageait à établir une banque offshore, la Seesea Banque, et à développer les infrastructures nécessaires sur l’île. Ces engagements ont pour but de renforcer la capacité d’investissement et d’accroître la visibilité financière de la Guinée sur le marché international. Toutefois, la résiliation d’un accord aussi crucial indique des incertitudes dans les intentions des parties signataires.
Notons qu’un la résiliation du Mémorandum d’Entente soulève des questions fondamentales sur les stratégies financières du gouvernement guinéen et le rôle d’acteurs internationaux. Ce cas illustre les défis de la coopération internationale dans le secteur économique, ainsi que les implications potentielles pour le développement et la gouvernance en Guinée.
Zangouna KONE