(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Tchad, le gouvernement tchadien va bénéficier un montant de 149,3 millions USD de la part du Fonds monétaire international (FMI) en vue de renforcer sa croissance économique. L’information a été rendue publique par l’institution jeudi 22 décembre 2022.
Selon le fonds monétaire internationale, « La croissance du PIB pétrolier et non pétrolier devrait s’accélérer. Après avoir augmenté rapidement en 2022 en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, l’inflation devrait progressivement se modérer à moyen terme ».
Par ailleurs, le FMI préconise une accélération dans la mise en œuvre du programme de réformes dans lequel le pays est engagé, juste pour améliorer « progressivement » les perspectives à moyen terme. Ce financement intervient au titre de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) du FMI avec le Tchad. Il servira aussi à faire reculer la pauvreté dans le pays. Selon l’institution de Bretton Woods, la santé économique du Tchad s’améliore.
Ce nouveau financement porte le total des décaissements au titre de l’accord à environ 224 millions USD. Approuvé le 10 décembre 2021 pour un montant d’environ 570,75 millions USD, le programme s’étend sur trois ans, et vise, à terme, « à répondre aux importants besoins du Tchad en matière de balance des paiements et de budget, notamment en catalysant le soutien financier des donateurs officiels ».
Pour ce faire, le PIB devrait s’augmenter à 2,5% en 2022 et à 3,5% en 2023, notamment grâce à une reprise de la production pétrolière et non pétrolière. La hausse des prix du pétrole devrait également améliorer la balance courante cette année, impactant positivement le PIB, avec un excédent de 2,8%.
Notons que l’Institution financière internationale explique que , « La dette publique devrait diminuer progressivement au cours des prochaines années, passant de 56% du PIB à la fin de 2021 à environ 40% du PIB en 2024 ». Aujourd’hui, l’économie tchadienne reste, tout de même, soumise à plusieurs défis considérables.
Pour rappel, le FMI révèle que la pandémie de Covid-19, la mauvaise récolte de 2021, le conflit russo-ukrainien et les récentes inondations ont intensifié l’insécurité alimentaire dans le pays. La prolongation de la transition politique a accentué les tensions sociales, et la situation sécuritaire reste volatile, fait savoir l’institution financière.
Daouda Bakary KONE