(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Fonds africain de développement joue un rôle crucial dans le développement économique du Bénin, particulièrement dans la filière ovine.
Depuis les années 2000, le pays a entrepris des réformes pour répondre à la demande croissante en viande et lait, essentiel pour la sécurité alimentaire. Ce projet a permis de réduire les importantes importations de produits animaux, facilitant ainsi l’autosuffisance alimentaire.
Le soutien financier et technique du Fonds a transformé le paysage de l’élevage, impactant positivement des milliers de familles. Dans cet article, nous allons explorer l’historique de ces réformes et les résultats tangibles obtenus grâce à ces initiatives.
Au début des années 2000, le Bénin a reconnu la nécessité de moderniser sa filière ovine face à une demande accrue. Chaque année, le pays importait environ 60 000 tonnes de viande et 40 000 tonnes de lait, ce qui pesait lourdement sur l’économie. Les autorités ont ainsi mis en place des réformes, visant à renforcer la production locale tout en réduisant la dépendance aux importations. Le Fonds africain de développement a été identifié comme un partenaire clé dans cette démarche, fournissant le soutien financier nécessaire à la réussite de ces réformes.
Le projet d’appui aux filières lait et viande, approuvé en décembre 2008, a bénéficié d’un financement de 39,24 millions de dollars américains. Cela a permis de construire plusieurs infrastructures modernes dont des retenues d’eau, fermes d’élevage, et abattoirs locaux. Ces initiatives ont été réalisées en collaboration avec les autorités locales et les bénéficiaires afin d’assurer un impact durable. Selon Émile Godonou, coordonnateur du projet, les infrastructures ont été mises en place pour améliorer les conditions d’élevage et de traitement des produits animaliers.
Les résultats de la mise en œuvre du projet entre 2012 et 2017 ont été significatifs. Le taux de mortalité annuel des animaux a considérablement baissé, de 12% à 3% chez les bovins et de 15% à 8% chez les ovins. Ce projet a également engendré une augmentation de la productivité laitière, passant de 212 à 316 litres de lait par vache. De plus, la production de viande a connu une hausse significative, générant plus de 79 000 tonnes additionnelles.
Cette initiative a eu un impact direct sur la mortalité animale et la productivité générale de la filière. Le taux de couverture des besoins en produits animaux a également augmenté, confirmant l’effet positif des infrastructures mises en place. Le taux de couverture des besoins en lait est passé de 35,6% en 2012 à 36,3% en 2017, tandis que pour la viande, il a augmenté de 52,3% à 69,83%. Ces résultats montrent que les réformes ont permis d’atteindre une plus grande autonomie alimentaire pour le pays.
En 2021, un nouveau projet a été soumis pour continuer l’amélioration de la filière ovine de manière durable. Avec un financement combiné de 28,57 millions de dollars, le projet se concentre sur la réhabilitation des retenues d’eau et l’amélioration des infrastructures d’abreuvement. De plus, il prévoit l’aménagement de 2 500 hectares de pâturages et la construction de marchés de bétail. Ces initiatives visent à garantir une croissance continue et à soutenir le développement économique du Bénin.