(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Ghana se positionne sur la voie de l’innovation énergétique en collaborant avec Regnum Technology Group pour construire sa première centrale nucléaire. Cet accord, récemment signé lors du sommet américano-africain sur l’énergie nucléaire à Nairobi, marque une étape décisive dans la stratégie énergétique du pays.
Ainsi, ce projet ambitieux implique l’utilisation de la technologie de petits réacteurs modulaires, en particulier le modèle NuScale VOYGR-12. Ce choix technique témoigne d’une volonté d’intégrer des solutions modernes et efficaces pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la nation.
La signature de cet accord avec Regnum Technology Group n’est pas qu’une simple formalité. Elle représente un engagement clair du Ghana à diversifier ses sources d’énergie et à adopter des technologies avancées. En alignant ses efforts avec un partenaire éprouvé, le Ghana vise à garantir des normes de sécurité et de performance maximales pour son programme nucléaire. Cela aidera à créer un cadre réglementaire solide pour le développement futur de l’énergie nucléaire dans le pays.
Les petits réacteurs modulaires comme le NuScale VOYGR-12 sont conçus pour être compacts et modulables. Cette technologie permet une fabrication en usine, ce qui réduit les coûts de construction et de déploiement. En outre, la petite taille de ces réacteurs améliore la flexibilité d’installation, permettant de répondre rapidement aux besoins énergétiques locaux. Ces caractéristiques positionnent les petits réacteurs modulaires comme une option viable pour les pays en développement comme le Ghana.
Pour le Ghana, l’énergie nucléaire est perçue comme un levier stratégique dans son développement industriel. En s’engageant dans cette voie, le pays espère améliorer sa sécurité énergétique tout en réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles. Comme l’a souligné Aleshia Duncan, l’énergie nucléaire est essentielle pour atteindre les objectifs de décarbonisation et de développement économique durables. Le Ghana suit ainsi la tendance observée dans d’autres nations africaines qui explorent des solutions similaires.
La construction de cette centrale nucléaire pourrait transformer radicalement le paysage économique du Ghana. Non seulement cela créera des emplois et des opportunités dans le secteur de l’énergie, mais cela renforcera également la sécurité énergétique du pays. Avec une source d’énergie fiable, le Ghana pourra attirer les investissements étrangers et stimuler sa croissance économique. À long terme, cela pourrait également permettre au pays d’exporter de l’électricité vers ses voisins, renforçant ainsi la coopération régionale.
La démarche du Ghana a suscité l’intérêt d’autres grands acteurs du secteur nucléaire tels qu’EDF, la China National Nuclear Corporation, Kepco et Rosatom. Ces entreprises envisagent de participer à des projets futurs, ce qui pourrait favoriser la mise en place d’une infrastructure nucléaire solide au Ghana.
Ce soutien international témoigne de la confiance croissante dans le potentiel énergétique du pays. Il ouvre la voie à une collaboration plus large dans la région, facilitant l’échange de technologies et d’expertise.
Enfin, le point central de ce projet reste la décarbonisation de l’économie ghanéenne. En investissant dans l’énergie nucléaire, le Ghana affiche son engagement vers une transition énergétique durable. Cela est particulièrement crucial dans le contexte mondial actuel, où les impératifs climatiques deviennent de plus en plus pressants.
Notons qu’en considérant l’énergie nucléaire comme une solution, le Ghana pourrait bien devenir un modèle à suivre pour d’autres pays africains désireux de moderniser leur infrastructure énergétique et de réduire leur empreinte carbone.
Zangouna KONE