(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le gouvernement et la Russie ont annoncé avoir a signé un protocole d’accord pour la construction d’une raffinerie locale d’or d’une capacité de 200 tonnes par an. Cette nouvelle structures industrielle constituerait la plus grande de la sous-région ouest-africaine. Par cette infrastructure, le Mali envisage ainsi de se doter d’une raffinerie d’une capacité de traitement de 200 tonnes d’or par an.
Ainsi, l’usine permettrait au pays d’accroitre les revenus générés par l’exploitation de l’or. Cet accord a été signé par une intervention du ministre de l’Économie et des Finances Alousséni Sanou. Il s’agit d’un protocole d’accord est valable quatre ans. Il faut rappeler que l’Afrique détient des raffineries d’or, à l’instar de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe, et des projets de construction sont mis en œuvre au Ghana et en RDC etc.
Pour ce faire, un calendrier de construction n’a pas été donné, mais on peut envisager que cette période servira à négocier les termes d’un accord contraignant, notamment le financement d’un tel projet. Il faut signaler que les données officielles estiment que le Mali a été le deuxième producteur ouest-africain d’or et le 3ème sur le continent en 2022, derrière le Ghana et l’Afrique du Sud.
Par ailleurs, la production industrielle a atteint 66,2 tonnes l’année dernière, soit 72,2 tonnes au total avec l’ajout des estimations de la production artisanale d’or. Quant aux recettes publiques générées par le secteur, elles ont atteint le chiffre record de 763,7 milliards FCFA.
Notons que le projet de construction d’une raffinerie d’or par le gouvernement s’inscrit dans une stratégie plus large visant à accroitre la contribution du secteur minier à l’économie. C’est pour atteindre cet objectif qu’un nouveau code minier a été adopté cette année, puis promulgué par le président Assimi Goïta.
Pour rappel, il prévoit notamment une participation maximale de 35 % pour l’État et les investisseurs locaux dans les mines, contre un maximum de 20 % précédemment. Ainsi, l’essentiel de la production malienne et africaine d’or est raffiné en dehors du continent, notamment en Suisse, au Canada et en Chine.
Daouda Bakary KONE
