(CROISSANCE AFRIQUE)- Le Mali célèbre la 17ème édition de la Journée mondiale et de la Semaine nationale de lutte contre le paludisme sous le thème « Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme ». Cette information a été donnée ce samedi 20 avril 2024 lors d’une conférence de presse organisée par le Ministère Malien de santé et du développement social. Etaient plusieurs représentants des services de santé et de l’hygiène publique du Mali et le représentant l’OMS. La conférence était animée par Médecin Colonel Aissata Koné, Directrice générale du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
Cette campagne vise à sensibiliser le public à l’importance de garantir un accès équitable aux interventions de lutte contre le paludisme pour tous, en particulier les populations les plus vulnérables, telles que les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans et les personnes vivant dans les zones difficiles d’accès.
Un engagement continu dans la lutte contre le paludisme
Le gouvernement du Mali a réaffirmé son engagement à lutter contre le paludisme, une maladie qui continue de causer des ravages dans le pays. En 2022, le Mali a enregistré 3 339 600 cas de paludisme confirmés, dont 2 338 770 cas simples et 1 000 830 cas graves, entraînant 1 191 décès. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus touchés par la maladie.
Des progrès significatifs, mais des défis persistent
Malgré les défis persistants, selon la directrice du PNLP, le Mali a réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre le paludisme ces dernières années. Ainsi, elle a dénombré que le pays a mis en œuvre un certain nombre de stratégies efficaces, notamment la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MILD), la pulvérisation intra-domiciliaire (PID) et la chimiothérapie préventive intermittente (TPIg) pour les femmes enceintes.
Nécessité d’une action urgente pour atteindre les objectifs
Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs de lutte contre le paludisme fixés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Médecin colonel Aissata Koné, a souligné dans son exposé que le Mali doit mobiliser davantage de ressources financières, renforcer la coordination entre les différents acteurs et garantir un accès équitable aux interventions de lutte contre le paludisme pour tous.
Le nouveau vaccin RTS,S: Un espoir pour l’avenir
Pour Aissata Koné, l’introduction du nouveau vaccin antipaludique RTS,S, mis au point par GlaxoSmithKline, offre un nouvel espoir dans la lutte contre la maladie. Le vaccin, qui a été approuvé par l’OMS en 2021, a montré une efficacité de 77% dans la prévention des cas graves de paludisme chez les enfants âgés de 5 à 17 ans. Le Mali prévoit de commencer à introduire le vaccin RTS,S dans les zones pilotes en 2024.
La lutte contre le paludisme au Mali est un combat de longue haleine. Cependant, avec un engagement continu des autorités, des partenaires et de la population, le pays peut progresser vers l’élimination de cette maladie d’ici 2030.
Hamadoun Alphagalo