(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Niger, les autorités ont pris l’engagement de fournir des hydrocarbures aux régions du nord du Mali sur une période de trois ans, incluant les années 2026, 2027 et 2028.
Cette annonce a été faite par Moussa Alassane Diallo, ministre malien de l’Industrie et du Commerce, en compagnie d’une importante délégation de son cabinet et d’opérateurs économiques spécialisés dans le secteur des hydrocarbures au Mali.
Cet accord de coopération énergétique a été ratifié officiellement par les responsables des deux pays, établissant ainsi un partenariat stratégique destiné à favoriser le développement économique et énergétique de la région malienne.
Grâce à cette collaboration, les infrastructures locales auront un accès régulier à un approvisionnement en carburant, indispensable au bon fonctionnement des transports et de l’industrie régionale. Ce faisant, le gouvernement malien espère non seulement stabiliser les prix des combustibles, mais aussi créer des emplois dans le secteur de la distribution et de la logistique, offrant ainsi aux jeunes des opportunités économiques précieuses dans une région souvent négligée.
« En décembre, les négociations débuteront pour mettre en place un mécanisme d’approvisionnement pour les années à venir. Au cours des discussions avec les acteurs du secteur pétrolier au Mali, notamment la Société Nationale Nigérienne du Pétrole, des arrangements concernant les quantités à fournir et les prix correspondants ont été établis », a déclaré le ministre Malien de l’industrie et du Commerce.
« Ce processus de négociation, bien que complexe, est perçu comme une étape cruciale pour renforcer l’autonomie énergétique du Mali et réduire sa dépendance vis-à-vis des importations extérieures. Ces accords permettront de formaliser l’approvisionnement des régions du nord du Mali, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025 », a précisé Moussa Alassane Diallo.
Par ailleurs, il est à noter qu’il y a deux semaines, un convoi de camions-citernes transportant des hydrocarbures a été escorté par la force de l’alliance des États du Sahel, traversant la frontière entre le Mali et le Niger via Labezanga pour atteindre la ville de Gap.
Toutefois, ce ravitaillement a été réclamé en raison des complications résultant du conflit diplomatique entre le Mali et l’Algérie, crise qui a également vu l’implication du Niger et du Burkina Faso, lesquels ont rappelé leurs ambassadeurs pour des consultations respectives.
Notons que cette situation met en lumière les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement en région sahélienne, et soulève la nécessité d’une solidarité régionale renforcée pour faire face à ces défis économiques et sécuritaires.
Daouda Bakary KONÉ