(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, les autorités intensifient ses efforts pour élargir la base fiscale nationale, s’appuyant sur une population de 219,3 millions d’abonnements à la téléphonie mobile.
Cette stratégie vise non seulement à renforcer les recettes fiscales, mais aussi à améliorer l’accessibilité des services fiscaux pour les contribuables. La transformation numérique joue un rôle clé dans cette initiative, permettant d’optimiser les processus de collecte d’impôts.
Avec 219,3 millions d’abonnements à la téléphonie mobile, le Nigeria dispose d’une infrastructure qui peut être exploitée pour faciliter la collecte des impôts. Ce nombre souligne l’importance d’utiliser des plateformes mobiles pour atteindre une population élargie. La téléphonie mobile offre un canal accessible, notamment pour les contribuables qui manquent d’accès à Internet.
Le 9 octobre, le Service fédéral des impôts (FIRS) a lancé un code USSD pour le paiement des impôts. Cette innovation vise à rendre les services fiscaux plus accessibles et à simplifier les démarches pour les usagers. Grâce à ce code, les contribuables peuvent effectuer diverses opérations sans connexion Internet, facilitant ainsi le processus de paiement.
Les contribuables peuvent désormais accéder à plusieurs services via leur téléphone mobile. Parmi ces services figurent la récupération du numéro d’identification de contribuable (TIN), la vérification du certificat de décharge fiscale (TCC) et l’accès aux taux d’imposition. Cette accessibilité représente une avancée significative dans la relation entre l’administration fiscale et les citoyens.
L’automatisation est essentielle pour renforcer la collecte des recettes fiscales au Nigeria. Elle permet de réduire les inefficacités et d’accroître la transparence des processus fiscaux. Le gouvernement s’efforce ainsi de créer un système fiscal numérique qui répond aux besoins des contribuables tout en améliorant l’efficacité globale.
Actuellement, le Nigeria affiche un taux de recettes fiscales de seulement 9,4 % du PIB, l’un des plus bas au monde. Cette situation soulève des préoccupations quant à la capacité de l’État à financer les services publics essentiels. Les évaluations du FMI et de la Banque Mondiale indiquent que l’amélioration de la collecte fiscale est cruciale pour le développement économique stable.
Notons que le FMI souligne l’importance des réformes fiscales pour le renforcement des financements publics. Selon la Banque Mondiale, un faible niveau de recettes fiscales peut faire obstacle à la croissance économique. Ces organisations internationales continuent de soutenir le Nigeria dans ses efforts pour améliorer son système fiscal et stimuler le développement durable.
Mariam KONE