(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le gouvernement a annoncé mobilisation prochaine d’une 500 millions d’Euros (538 millions USD) pour le demarrage la mise en œuvre de son document-cadre de financement durable.
Ainsi, cette opération sera possible grâce à l’accompagnement de la Banque africaine de développement (BAD) avec une garantie de 400 millions d’euros, approuvée par son conseil d’administration le vendredi 8 décembre 2023.
« C’est ce que nous faisons à la BAD pour accompagner les pays africains », a déclaré Akinwumi Adesina, le président de l’institution, lors d’une intervention au Qatar dans un des panels du Doha Forum.
Par ailleurs, la période de mobilisation de ces ressources n’a pas encore été rendue publique, mais on sait que l’opération se fera sous la forme de plusieurs devises, y compris des emprunts en FCFA pour mieux maîtriser le niveau d’endettement.
Toutefois, les 500 millions d’euros dont l’emprunt est en cours de préparation permettront de commencer à adresser les objectifs globaux de durabilité au sein de l’économie, notamment réduire l’insécurité alimentaire (43 % en milieu rural), améliorer l’accès à Internet (seulement 16 % en milieu rural) et réduire la pauvreté pour près de 6 millions de personnes.
Notons que le Sénégal que estime à 10 040 milliards FCFA les ressources additionnelles qu’il lui faut pour atteindre 95% des ODD entre 2023 et 2030. Ainsi, il sera question du coût de la ressource qui lui sera accordée. L’alEtat sénégalais a obtenu le 4 décembre 2023 un avis favorable de l’agence de notation américaine S&P Global Ratings, qui a maintenu sa note B+ (viable), avec des perspectives stables.
Pourtant, les données officielles estiment que sur les 11 premiers mois de l’année 2023, seules deux émissions d’obligations vertes ont été enregistrées pour une somme de 921 millions USDsur un marché mondial qui a fourni 203,1 milliards de dollars.
Pour rappel, l’Afrique contribue le moins à la dégradation du climat, elle est l’une des régions où les effets seront les plus négatifs. C’est, pourquoi, les gouvernements et les entreprises du continent peinent à mobiliser des ressources pour des financements durables.
Moussa KONE