(CROISSANCE AFRIQUE)-Le Togo a récemment clôturé la semaine avec un emprunt de 29,45 milliards FCFA (environ 45 millions d’euros), obtenu le 22 août sur le marché des titres publics de l’UMOA. Cette opération marquante inclut l’émission simultanée d’un Bon assimilable du Trésor (BAT) d’une maturité de 182 jours, ainsi que de deux Obligations assimilables du Trésor (OAT) de maturité 3 ans et 4 ans.
L’intervention a suscité un vif intérêt, recueillant un carnet d’ordres total de 33,50 milliards FCFA, bien au-dessus des 30 milliards FCFA initialement sollicités. Les autorités togolaises ont ainsi opté pour lever presque l’intégralité du montant sollicité, avec un taux de couverture impressionnant de 111,67%. Cette demande indique une confiance accrue des investisseurs dans les titres publics togolais.
Quant à la Répartition des montants levés par type de titre, l’umoa-Titres estime que le BAT a retenu 12,3 milliards FCFA avec un taux marginal de 7,38%. L’OAT de maturité de 3 ans a levé 16,24 milliards FCFA, et pour l’OAT de 4 ans, le montant recueilli est de 0,9 milliard FCFA.
Les prix marginaux des titres sont ressortis à 9 510 FCFA pour l’OAT de 3 ans, entraînant un rendement moyen pondéré de 7,58%. L’OAT de 4 ans a présenté un prix marginal de 9 450 FCFA, avec un rendement moyen de 7,8%. Ces rendements montrent à la fois la compétitivité de l’émission et l’attractivité des titres de la dette publique du Togo sur le marché régional.
La forte demande de titres a révélé des signes positifs concernant la confiance des investisseurs dans l’économie togolaise. La capacité à attirer cette somme dépasse largement les attentes, soulignant l’efficacité des efforts du gouvernement pour stabiliser ses finances publiques. Cette performance est également un indicatif clé des tendances d’investissement au sein de la région de l’UMOA.
Les offres retenues pour cette opération proviennent de nombreux pays membres de l’Union. Le Togo a contribué avec 15,03 milliards FCFA, suivi par la Côte d’Ivoire (9,02 milliards FCFA), le Burkina Faso (3,38 milliards FCFA), le Bénin (1,38 milliard FCFA) et le Sénégal (0,6 milliard FCFA). Cette diversité des contributions montre une coopération et un intérêt soutenu pour la sécurité financière au sein de l’union.
Ce succès d’emprunt permet au Togo de bénéficier de financements nécessaires pour ses projets de développement. L’augmentation de la dette publique est une considération cruciale, mais elle doit être équilibrée par une gestion prudente et des investissements productifs pour assurer la durabilité économique. Les implications de cet emprunt seront également ressenties dans les financements futurs et les taux d’intérêt.
À l’avenir, le Togo pourrait renforcer son accès aux marchés financiers grâce à de telles émissions jugées fructueuses. Les autorités devront continuer à entretenir la confiance des investisseurs tout en veillant à la viabilité de la dette. Une stratégie de communication transparente et une gestion rigoureuse des finances publiques seront essentielles pour maximiser les opportunités d’emprunt à venir.
Moussa KONE