Au Liban, le ministre de l’Energie, Walid Fayad, a déclaré le 5 octobre que son homologue égyptien, Mohamed Ahmed Chaker, pourrait faire plus que ce qui avait été convenu le mois dernier concernant l’aide énergétique au pays.
Ce dernier a expliqué des discussions sont en cours avec les autorités égyptiennes et concernent la livraison éventuelle, par le pays africain, « de quantités supplémentaires de gaz naturel ».
Il faut signaler que la Syrie, la Jordanie et l’Egypte avaient convenu en septembre, avec l’aide de la Banque mondiale, d’un mémorandum d’aide à la crise énergétique au Liban.
Cet même accord indiquait que le Liban sera approvisionné en gaz naturel depuis l’Egypte via un gazoduc qui transite par la Jordanie et la Syrie. Un approvisionnement du Liban en électricité produite en Jordanie est également prévu.
« les autorités libanaises ont eu des échanges avec celles jordaniennes. Il était question de faire le point sur la crise énergétique que traverse le pays depuis l’explosion en août 2020, au port de Beyrouth, qui a endommagé les circuits d’approvisionnement et fait grimper les prix », selon l’Agence ecofin.
Le pays est électrifié à plus de 99 %, mais la sous-production doit être une gestion erratique au sein des infrastructures entraînent des coupures d’électricité de 3 à 20 heures par jour. Elles (coupures) varient selon les régions et les localités.
Il faut rappeler que les pertes techniques et non techniques sont estimées à 40 % du total de la production, notamment dues à des problèmes de gestion des infrastructures.
Par ailleurs, le tarif conventionnel demeure inchangé depuis 1994 avec un tarif de revente de 9 centimes de dollar par kilowatt-heure (kWh) pour le consommateur, alors que le coût de production est en moyenne de 18 centimes de dollar le kWh pour EDL.
Notons qu’à la date de l’année 2020, le système de redistribution d’EDL est régressif avec un coût de production doublement supérieur au tarif de revente EDL.
Daouda Bakary Koné