(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le mouvement Baguiné So a animé un point de presse le dimanche 26 février 2023 au siège de l’association malienne pour la promotion de la culture Dogon. Il s’agit de faire le point sur la situation sécuritaire dégradante au Pays Dogon.
« Depuis l’avènement de la transition a aujourd’hui, nous ne faisons que compter et pleurer nos morts », a déclaré Hamidou Djimdé.
Ainsi, il a rappelé que les cas de quelques événements macabres : « Des dizaines de personnes, dont des femmes et enfants brûlées vives dans un engin de transport à Songo gare, des centaines de personnes tuées à bout portant à Diallassagou sans oublier les cas d’attaques et d’enlèvements sur la route nationale 15, des centaines de vies de personnes innocentes emportées par la barbarie des groupes terroristes peuls ».
Il a précisé qu’au cours de cette transition militaire que tous ces morts avec ces lots d’orphelins, de veuves, de veufs et surtout de déplacés ont été survenues.
Présentement, selon le président Djimdé, le cas qui leur préoccupe est l’attaque meurtrière survenue à Kani Bonzon le 24 février qui a causé la mort de 13 personnes, dont des importants matériels détruits. « Le pays dogon a été poignardé dans son dos avec l’attaque barbare et inhumaine dont Kani Bonzon a été victime. Ce village symbolique et historique a été purement et simplement détruit. Avec plus d’une dizaine de personnes froidement assassinées et quelques blessés, le village se retrouve appauvri », a décrié Hamidou Djimdé, président du mouvement Baguiné So.
Comme cela ne suffisait pas, loin d’être cessé l’arme des vivants de Kani Bonzon à pleurer ses morts, une autre situation monstrueuse est survenue le samedi 25 février 2023 dans le village de Tabagolo. « Pire encore, hier soir, le village de Tabagolo dans la commune de Dougoumbo non loin de Bandiagara a été la cible des terroristes Peuls », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que dans cette attaque les assaillants ont même tué, les bétails et les engins à deux-roues ont été emportés.
Pour ce faire, les membres du mouvement Baguiné So ont par la voix de leur président ont lancé un cri de cœur aux autorités de la transition.
« Nous les avons soutenions dès le début et nous continuons à les soutenir jusqu’à preuve de contraire. Nous leur signalons que malgré la montée en puissance dont elles parlent, le nombre de nos morts montent en puissance », a-t-il lancé leur cri de cœur.
S’adressant ainsi au Gouverneur de la région de Bandiagara, au ministre de la Défense et celui de la sécurité « pourquoi ces multiples attaques aux alentours de Bandiagara, de Bankass et quand la sécurisation de la RN 15 », interrogent-ils en attendant leur réponse idoine sur cette situation qui n’a que trop duré.
En fin de compte Hamidou Djimdé a signalé le Président de la transition, les populations dans ces localités sont à bout de souffle. « Aidez-nous à contenir leurs ras-le-bol », a-t-il conclu.
Hamadoun Alphagalo