(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2022, la Banque mondiale à travers un document publié cette semaine estime que les paiements du service de la dette des pays emprunteurs de l’IDA devraient augmenter de 35 % pour atteindre plus de 62 milliards USD. Cette somme correspondrait à l’une des plus fortes augmentations annuelles enregistrées au cours des deux dernières décennies, selon l’institution de breton Wood.
Selon David Malpasse, président de la Banque mondiale « « La crise de la dette à laquelle sont confrontés les pays en développement s’est intensifiée. Une approche globale est nécessaire pour réduire la dette, afin que les pays puissent se concentrer sur les dépenses qui soutiennent la croissance et réduisent la pauvreté. Sans cela, de nombreux pays et leurs gouvernements sont confrontés à une crise budgétaire et à l’instabilité politique, avec des millions de personnes tombant dans la pauvreté », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le document souligne les risques croissants liés à la dette dans les économies en développement. Fin 2021, la dette extérieure de ces économies s’élevait à 9 000 milliards USD, soit plus du double du montant d’il y a dix ans. Durant la même période, la dette extérieure totale des pays éligibles aux prêts de l’IDA a presque triplé pour atteindre 1 000 milliards USD.
Notons que la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de la croissance mondiale selon la Banque mondiale risquent de faire basculer un grand nombre de pays dans une crise de la dette. Pour ce faire, elle a indiqué qu’environ 60 % des pays les plus pauvres présentent déjà un risque élevé de surendettement ou sont déjà surendettés.
Zangouna KONE