Le gouvernement libyen soutenu par la communauté internationale envisage d’intensifier son offensive militaire contre le maréchal Khalifa Haftar. L’annonce a été faite cette semaine par Fathi Bashagha (photo), ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez el-Sarraj.
L’offensive vise à réduire l’influence de l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar qui ces dernières années, a étendu son emprise sur les territoires du sud et de nombreux champs pétroliers du pays. « Nous prévoyons de reprendre toutes les zones qui étaient sous le gouvernement d’accord national », a indiqué le ministre Bashagha dans une interview accordée à l’agence de presse Bloomberg.
L’annonce intervient quelques heures après que les forces fidèles au gouvernement soutenu par la communauté internationale ont annoncé avoir repris le contrôle de plusieurs zones dans l’ouest du pays. En pleine épidémie de covid-19, la Libye reste déchirée par un conflit politique qui dure depuis 2011 ; ce qui fait craindre une véritable catastrophe humanitaire dans le pays. Ce week-end, l’envoyée des Nations unies en Libye, Stephanie Williams, a averti que l’escalade des combats faisait peser de nouvelles contraintes sur les infrastructures sanitaires déjà décimées du pays, alors que des bombardements avaient déjà entraîné la fermeture de l’un des plus grands hôpitaux de Tripoli.
« Il ne peut y avoir de victoire militaire complète en Libye, mais il n’y a pas de solution politique avec Haftar », a déclaré Fathi Bashagha, appelant les principaux soutiens de l’ANL à reconsidérer leurs positions. A ce jour, le pays a déjà enregistré 26 cas officiels de covid-19.
Moutiou Adjibi Nourou