Ce samedi 26 janvier 2019, s’est déroulée à Bamako la cérémonie d’ouverture des travaux de la 4 ème Edition de la Nuit de l’entreprenariat à l’hôtel de l’amitié sise à Bozola. Une rencontre placée sous le signe de la promotion des opportunités d’affaires visant directement les petites et moyennes entreprises et de leur développement au Mali. A l’issu des travaux, plusieurs thèmes sont abordés à savoir : les apporteurs d’affaires, entreprenariat jeune Agricole, innover entreprendre et réussir, entreprenariat féminin et réussites et la révolution des TICS. Cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs personnalités et des ministres que sont : ministre de l’économie numérique et de la communication M. Harouna Modibo KEITA, et celui de l’emploi, de la formation professionnelle et de la reconstruction citoyenne M. Amadou Koita.
Pour sa part Moussa TOURE directeur général de l’agence pour la promotion des investissement (API-Mali) affirme que le Mali détient des potentialités pour investir dans l’agriculture surtout dans le désert. Selon lui, « L’API-MALI a pour mission de faire connaitre les opportunités d’investissements au Mali. Nous sommes, capables de créer vos entreprises dans un laps de temps. Aujourd’hui quand vous déposez vos dossiers de création d’entre à 8h, d’ici à 16h votre entreprise est créée », a-t- il précisé. Et d’ajouter que « l’Algérie qui partage la frontière avec le Mali et produite de la pomme de terre dans son désert avec une grande quantité et c’est de la bonne qualité. Donc, si l’Algérie parvient à cultiver de la pomme de terre dans son désert pourquoi pas le Mali ? », s’interroge, le DG TOURE.
En ce qui concerne l’entreprenariat Agricole le directeur général du FAFPA Ibrahim TANGARA « Pour les jeunes qui veuillent investir et entreprendre dans l’agriculture, nous FAFPA, on les aide à faire un bon choix et une formation de base. Nous avons pour mission de procéder à la formation professionnelle. Donc nous leur aidons dans le cadre de leur formation de base avant de procéder la formation professionnelle ainsi de suite », dit-il.
Dans le domaine de l’écosystème entrepreneurial, le directeur de l’API-Mali explique qu’il s’agit de renforcer les capacités des incubateurs et procéder à l’assistance, « Renforcer ses capacités et l’assister dans sa mission d’incubateur. Voilà ce qu’on peut faire pour les incubateurs. Pour monsieur THIAM, un entrepreneur issu de la diaspora Malienne « ajoute que le pétrole du Mali, c’est de la diaspora. C’est pourquoi, je suis venu entreprendre au Mali. Mon seul rêve, c’était de venir investir au Mali », ont expliqué, les deux panelistes. Selon un autre entrepreneur, « nous voulons entreprendre au Mali mais sans tabou nous avons peur, sinon en 4 ans ce que j’ai fait au Mali, je ne l’ai pas fait depuis que j’étais en France » explique monsieur Coulibaly. Pour Sadia TOURE promotrice d’ONG au Mali témoigne « qu’entreprendre au mali, n’est pas facile mais, on s’accroche », témoigne Sadia TOURE.
Témoignage sur témoignage, un autre entrepreneur évoluant dans le domaine de la commercialisation des intrants agricoles affirme qu’il n’est bon d’investir au Mali. Car selon lui, « l’Etat malien n’encourage pas. Donc je vous dis de ne pas entreprendre au Mali. Histoire vécue : « j’ai pu convaincre les investisseurs ukrainiens au tour de la commercialisation de l’engrain. Mais je vous jure que j’ai pu transporter des bateaux plainent d’engrain à Dakar, c’est là que j’ai eu tous les problèmes du monde. J’ai reçu en audience 5 directeurs de Banques mais l’Etat malien et ses partenaires banquiers a fait tout pour bloquer mes marchandises. Et finalement, j’ai été obligé de vendre mes produits sur place à Dakar à bas prix. Sur une affaire de 5 milliards, je devrai bénéficier plus de 150 millions de F CFA, je n’ai eu que 13 millions, c’est choquant », témoigne.
Daouda Bakary KONE
Source: Croissanceafrique.com