Nous allons tout d’abord rappeler à nos compatriotes, l’essence
même de l’état .
L’étymologie du mot Etat vient de Statut . Ancêtre du latin Stare
qui signifie au sens premier « Se tenir debout » autrement dit la
« Position » au sens figuré, donc Stabilité et Permanence..
Il renvoie à une Réalité historique et une Construction
Théorique.
En période d’équilibre ou dirai-je en temps de stabilité, tous
doivent consentir à l’effort de paix, au contrat social qui régit un
pacte d’effort entre l’État et ses administrés qui au retour ( État )
doit garantir à tous les citoyens que leurs besoins de bases
seront assurées entre autres : Sécurité, Éducation, Santé ,
Emploi , Nourritures etc.. Ses aspects sont bien évidemment les
conditions d’une Stabilité durable, mais également de la
Permanence de la dite Structure qu’est l’État.
MISE EN GARDE DE L’ÉTAT :
Quand un Ennemi disparaît, on en invente un autre, afin de
maintenir le peuple sous notre « Domination », et les motiver
pour l’atteinte de nos objectifs, sinon on n’aura plus d’emprise
sur cette foule hystérique en recherche d’espoir.
Et quand on se fait une « Notoriété » sur un Ennemi, dès qu’il
disparaît cette dernière est mise à mal et on perd notre
influence.
2
Quand une Société est traumatisée, il lui faut designer un
« Ennemi », qui ne sera d’autre que ce même État, et plus
souvent ses Dirigeants.
Que nos dirigeants comprennent enfin que la Démocratie n’est
pas une fin en soi.
C’est un Régime où on va chercher à influencer au lieu
d’imposer.
Certes, ce n’est pas le « Pouvoir du Peuple », mais un lieu où on
manipule l’opinion du peuple au lieu de la contraindre. Car le
Peuple n’obéit qu’à son « Instinct » au lieu de ses Intérêts.
Que nos dirigeants prennent garde, un peuple qu’on contraint
ne peut que se révolter, ce n’est qu’une question de temps.
Un pouvoir trop visible ne peut fabriquer que des « Rebelles ».
Le Peuple doit avoir l’impression d’être « Libre, Maître de son
Destin ».
Sinon quand un Ennemi disparaît, l’ordre naturel se veut d’en
inventer, et aujourd’hui les Responsables de la Transition
héritent de cet Postulat..
On est forcément emmené à désigner un « Ennemi », quand on
est face à une crise.
DÉSIGNATION D’UN ENNEMI DANS UNE
DÉMOCRATIE :
Quand une Démocratie mène une guerre, il faut absolument
convaincre l’opinion nationale de la nécessité de cette dernière.
Car aucune Démocratie n’est « Pacifiste » par nature et aucune
Dictature n’est « Belliciste » par nature non plus.
Hors tout « Régime Politique » est porteur de Projet, donc une
guerre à mener pour non seulement arriver à l’adhésion
3
populaire mais également se doter de toutes les armes
nécessaires à l’aboutissement de ses objectifs.
Cette guerre est le moment particulier dans lequel il est
obligatoire d’éliminer ceux qui refusent. Il est évident que nous
désignons les obstacles à franchir afin d’accéder aux objectifs
fixés.
Une guerre menée par une Démocratie doit être acceptée par
l’opinion publique, donc être démocratique.
Les guerres des autres paraissent toujours stupides et les nôtres
légitimes. On croit toujours que les gens les plus écoutés durant
une crise sont les plus intelligents, les plus savants, or tout nous
prouve le contraire a travers l’histoire..
Nous savons qu’il est nécessaire d’avoir toujours un ennemi
pour exister, mais se tromper d’ennemis, peut s’avérer
périlleux.
POUVONS-NOUS ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME ENNEMIS À CETTE
TRANSITION ?
FABRICATION DES ENNEMIS :
Ce que nous pouvons dire, c’est qu’une « Fabrication d’ennemis »
est déclenchée..
Notez bien que la « Fabrication d’ennemis » est un Processus
Sociologique à juger par Trois Aspects non négligeable :
Des Marqueurs :
Caractérisés par des doutes, suspicions également par des
certitudes avérées aux yeux d’une partie de la population et qui
sont justifiées par l’arrestation de plusieurs journalistes,
influenceurs d’opinions, par l’interdiction des manifestations
populaires, donc limitation de certains droits constitutionnels.
4
• Une Idéologie : Traduit par le renforcement de plus en plus des
sentiments de Mépris et de Trahison, donc nécessité de
revanche face aux « Traîtres ».
• Une Menace : Encore une fois une part importante de la
population ne veut plus revivre le vécu sous l’ancien régime.
Se sentant ignorer sur la question de l’Accord d’Alger, de la
composition non objectif du CNT..
Le risque d’une révolte populaire est plus que « Imminent ».
L’ENNEMI FRONTALIER :
La première et plus grande difficulté pour ce Régime Transitoire
est le « Différend Frontalier »
Catalysé par les Historiens qui vont affirmer malgré et contre
l’État Malien, que les Territoires du Nord du pays appartiennent
bien au Peuple Fantôme de « AZAWAD ».
Quand aux « Géographes », ils confirment la Théorie des
Historiens par la Notion de Frontière Naturelle.
Les « Juristes » à leur tour nous rétorquent que depuis telle
décennie ces Terres sont reconnues être au peuple d’Azawad .
Enfin, les « Intellectuels Politiques » guidés par la
« Malhonnêteté Intellectuelle » viennent légitimer les Propos
d’historiens et de géographes par un arsenal juridique
de « Textes de lois et de Conventions Internationales » portés
sur l’autonomie et l’autogestion des « Minorités ».
Ces thèses animées par des intérêts « Géopolitiques et
Géostratégiques », ne font que renforcer la détermination de
l’ennemi frontalier, et le rendre plus prétentieux et dangereux
pour l’existence du pays que nous connaissons jadis.
Il faut retenir que « L’ennemi Frontalier » s’appuie toujours en
premier sur les « Lobbys Communautaires et Humanitaires ».
5
Les Lobbys Humanitaires vont jurer connaître des Victimes, et
dire qui sont les « Bourreaux », car ils sont présents là où les
armées n’y sont pas.
Les Lobbys Communautaires a travers leurs responsables vont
jouer leur statut de réfugié auprès des pays puissants où ils vont
expliquer leurs Souffrances et leurs Difficultés.
Ce qui aura un « Impact Politique » sur la vie publique des Pays
hôtes, mais également une sympathie auprès du peuple qui les
aura accueillit, donc un soutien..
La grande Interrogation est :
Comment une Minorité « CMA » a-t-elle pu gagné la « Guerre
Diplomatique » sur un État vieil de plus de Soixante ans ?
Nous n’allons pas répondre à cette question, car elle doit servir
de réflexion pour ceux qui sont aux affaires actuellement.
L’ENNEMI PROCHE :
L’ennemi proche est à la fois « Visible & Invisible ». Il est souvent
animé par des doutes, des soupçons, des rumeurs et par le
mépris, et est lui-même victime de son propre égo.
Ce que déclenche cet ennemi est communément appelé « Guerre
Civile ».
On ne déclare pas une guerre civile, on y entre.. Car c’est une
guerre sans Convention Internationale, donc pas de règles et pas
de ( Prisonniers de Guerre ).
Elle est sans pitié, atroce et inhumaine, car elle défie et inverse
toutes nos valeurs .
C’est une guerre contre son Voisin ou on tue par « Anticipation »
pour ne pas être tué. Où tout le monde est contre tout le monde.
Si vous êtes « Pacifiste » lors d’une telle guerre, vous serez
considérés comme « Traître » donc les plus ciblés.
6
On la reconnaît également par ces nombreuses ( Victimes
anonymes, Disparus, Viols Collectifs )..
La fin de cette guerre n’est jamais la fin, mais la naissance d’un
nouvel équilibre souvent « Fragile, Instable ».
Maintenant voyons l’ennemi caché ou ambiguë..
L’ENNEMI CACHÉ OU AMBIGUË :
Depuis presque Trois ans notre pays est confronté à ce dernier,
le plus souvent au cœur même de notre Capitale Politique qui
est « BAMAKO ».
C’est un ennemi de l’intérieur, et sa stratégie est souvent basée
sur la « Théorie du Complot ».
Il prétend toujours avoir découvert une « Vérité Cachée », qui
rend responsable les Politiques, une partie du peuple.
Il rend légitime son Combat par une « Réflexion Fermée »,
impossible à contester, sinon on est l’ennemi qu’il faut
absolument abattre.
Cet ennemi est aussi « AMBIGUË », car il fait apparaître son
ennemi comme le « Mal Incarné, Cruel et Inhumain, menaçant et
Tyrannique ».
Mais si le mal incarné s’avère être un « Tyran Riche » avec qui on
peut s’enrichir et faire des affaires, alors ce n’est plus le mal ou
le tyran mais juste un homme riche qu’il faut sauver à tout prix.
Quitte à reconnaître publiquement qu’il s’était trompé, il le fera
sous un trait humain et humble. Ce qui rend le comportement
pardonnable, car l’erreur est humaine..
La foule est et restera toujours son fond de commerce, car
manipulable et influençable.
L’ennemi caché ou ambiguë déstabilise toujours le pouvoir
politique vu sa proximité et sa relation ambiguë avec ce dernier.
Il agit toujours au nom du peuple et pour l’intérêt du peuple.
7
Ce type d’ennemi est à la fois avec tout le monde, à la fois avec
personne, seuls ses propres intérêts et ambitions l’animent.
Il est imbibé par un fort caractère, un égo surdimensionné, et
charismatique. Il est très difficile de le confondre, seul le temps
est son « Réel Ennemi ».
Il est à la fois craint par les Uns et méprisé par les autres..
Maintenant voyons comment déconstruire l’ennemi..
DÉCONSTRUIRE L’ENNEMI :
Déconstruire un ennemi est avant tout un « Acte Politique ».
Pour se faire nous avons nécessairement besoin d’un processus
technique de « Stratégie et de Méthodologie ». Tout cela sous
l’égide d’un « Leader Charismatique » capable de dire ( Stop, ça
suffit ).
Il se doit de convaincre le Peuple sur l’utilité d’un tel acte.
Dans la situation malienne, l’ennemi qui doit être déconstruit
est « L’ennemi Frontalier » à qui nous oppose un différend
frontalier. Sur ce dernier, tous les efforts des responsables
politiques doivent être focalisés dans l’urgence et non dans la
précipitation.
Pour déconstruire un tel ennemi, le leader charismatique et
visionnaire doit mettre en place un certain nombre de
démarches.
Tout d’abord il se doit d’utiliser les « Outils de Résolution des
Problèmes » de Première, Deuxième et Troisième Générations.
Se servir des différents médias, car de nos jours pour gagner une
guerre, il faut absolument remporter la guerre des
communications ( Pas de médias.., pas de crise ).
Il se doit d’obéir à des « Règles Médiatiques ».
8
Dans cette guerre le leader doit avoir un « Uniforme
Reconnaissable », c’est-à-dire être sur une ligne de conduite
unique, inchangée.
Tenir un langage et un discours claire et ferme, de manière à
identifier clairement qui sont les « Bons, et Méchants » dans la
guerre qu’il mène au nom du Peuple, de la Souveraineté
nationale et en conformité avec les « Lois Internationales ».
Il doit impérativement avoir des « Relais d’opinions » c’est-àdire des « Faiseurs D’opinions » qui soutiennent sa cause.
Il doit aussi rallier les « Intellectuels Médiatiques et les
Humanitaires » Nationaux et Internationaux.. Ceux qui seront sa
voix et sa volonté à travers le monde, car son ennemi a
internationalisé la guerre.
Par exemple : Bernard Henri Lewis, un intellectuel français via
ses réseaux a emmené la communauté internationale à suivre
Nicolas Sarkozy dans sa folie en Libye.
Un autre exemple : Les Humanitaires de la Croix Rouge ont
poussé les États-Unis à prendre part à la guerre en Syrie etc..
Si le leader est Pragmatique, il devra aussi respecter un « Tempo
médiatique ».
Enfin, différentes modalités existent pour définitivement clore
le chapitre des rebelles au Nord du Mali.
Entre autres :
Traités, Construction et Partage des Valeurs Communes.
Commission Vérité et Réconciliation.
Reconnaître-Avouer-Demande de Pardon.
Fermer la porte à la Justice et la faire entrer par les Fenêtres=
Amnistie – Réparations.
Éviter des Traités d’humiliation comme les « Traités de
Versailles » qui a conduit à la Deuxième guerre mondiale.
9
Éviter des Accords de vengeance ou d’humiliation, comme
l’Accord d’Alger, si nous voulons réellement aller vers une Paix Durable et Pérenne..
DIABIRA DEMBA.
Président Fondateur du Mouvement
Des Jeunes Leaders Du Mal
Je suis fier d’être malien et la liberté naîtra de notre courage!