(CROISSANCE AFRIQUE)-Le vendredi, 2 septembre 2022, au cours de la rencontre annuelle des ambassadeurs de la France à Paris, la cheffe de la diplomatie française a critiqué les autorités de la transition malienne. Selon Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie Française le pouvoir malien « navigue à vue, d’échec en échec ». Pourtant, elle devrait se taire pour garder sa crédibilité en face des enjeux de l’Afrique. Elle n’a aucune leçon à donner aux peuples maliens.
En effet, Catherine Colonna a parlé de l’échec du Mali dans la lutte contre le terrorisme. Elle considère que si les terroristes ont occupé l’étendue du territoire malien, c’est la faute aux autorités maliennes. Au lieu de révéler au monde entier que la France a échoué dans la lutte contre le terrorisme après 9 ans de présence sur le sol malien. Elle se hasarde à faire une déclaration fallacieuse dans le simple but de nuire aux efforts du gouvernement du Mali et la montée en puissance des forces de défense et de sécurité du Mali. En réalité, Catherine Colonna doit se taire. La preuve, son président, Emanuel Macon a été hué en Algérie, il y’a une semaine. Elle risque gros en critiquant les pays Africain dans leur gestion régalienne.
Si l’envie de parler qui pousse à Catherine de futilité, elle pourrait bien expliquer aux gens sur le silence de la mort face à la « convocation de la France » auprès du conseil de sécurité des Nations-Unies. Si la France est limpide comme l’on fait croire à l’opinion internationale dans son jeu de la lutte contre le terrorisme au Mali en particulier et le Sahel en général, qu’elle réponde tout simplement à cette « convocation » pour laver son image.
En 2012, les terroristes occupaient les trois régions du Nord Malien. La France est intervenue lorsque les terroristes quittaient ces régions pour avancer vers le centre. Faut-il signaler, la force Serval a-t-elle pu empêcher en un laps de temps les terroristes d’y avancer vers le centre du Mali à l’époque ? Pendant neuf ans, la France est restée au Mali dans la lutte contre le terrorisme.
Mais elle n’a pas pu empêcher les terroristes de tuer les civils de façon sommaire, et cela, partout au nord et au centre du Mali. Elle a sciemment orchestré et entraîné un conflit soi-disant « conflit intercommunautaire » qui a raillé de nombreux villages sur la carte du Mali. Pendant tout ce temps, elle détenait le service de renseignement aérien. Au lieu de servir les militaires maliens avec ce renseignement aérien, la France piégeait les soldats maliens en fournissant le renseignement aux terroristes.
Rendant compte de cette situation, les autorités maliennes ont décidé de prendre le contrôle de l’espace aérien. Aussi, le gouvernement du Mali a demandé la relecture de l’accord de défense entre la France et son Etat. Dès lors les escalades commençaient entre ces deux pays. Dans la foulée a déclaré « unilatéralement » le retrait de ses militaires de Kidal. Entre temps, le gouvernement du Mali a demandé le « retrait sans délai de la Barkhane » sur le sol malien. Ainsi, l’armée française a achevé le 15 août dernier le retrait des derniers soldats de l’opération Barkhane du sol malien.
Il faut signaler que Catherine Colonna parle des autorités de la transition malienne si comme le Mali est une des préfectures de la France au cours de sa rencontre avec ses ambassadeurs. Cette attitude est plus que regrettable que la France continue à critiquer le Mali uniquement parce qu’il a décidé de prendre son destin en main afin de reconquérir son intégrité territoriale.
Hamadoun Alphagalo
