L’honorable Moussa Diarra : Rien n’exclut ma participation aux élections. La permanence des élus de la commune IV du District de Bamako a servi de lieu le vendredi 8 février le lancement officiel des activités du mouvement de soutien à l’honorable Moussa Diarra. Ils étaient nombreux les adeptes aux idéaux de l’honorable Moussa Diarra, venus de toutes les communes de Bamako et environs à prendre part à ce lancement. Ce mouvement est créé suite à certaines interventions de l’honorable Diarra à l’Assemblée Nationale qui ont été saluées par les uns et les autres. L’objectif de ce mouvement est de promouvoir la paix, la stabilité et la cohésion sociale au Mali. Les initiateurs de ce mouvement comptent l’installer sur toute l’étendue du Mali. Dans une interview accordée à la presse, le député Moussa Diarra parle de ses relations avec sa formation politique, le Rassemblement Pour le Mali (RPM), et de sa position face à la politique française au Mali.
Croissanceafrique.com: Quelle est votre relations aujourd’hui avec le parti RPM ?
Moussa Diarra: Toujours j’ai des bonnes relations avec mon parti, le RPM, jusqu’à preuve de contraire, je n’ai pas démissionné du RPM. Il s’est trouvé aujourd’hui peut-être que le parti à d’autres objectifs pour ces législatives. Mais cela n’empêche pas Moussa en tant que citoyen lambda de voir s’il peut être candidat ou pas. Maintenant c’est aux militants de ce nouveau mouvement de décider si Moussa doit être candidat ou pas. Mais bien avant le lancement de ce mouvement, j’avais fait des déclarations pour dire que je serai candidat à ma propre succession. Cette décision je l’ai prise de façon unilatérale.
Croissanceafrique.com: Êtes-vous prêt pour une alliance avec d’autres parti ou mouvements ?
Moussa Diarra: Cela n’est pas exclu, comme je vous l’ai dit nous sommes dans les négociations. D’ici la date limite du dépôt des dossiers de candidature, nous allons voir si nous pouvons aller sur la liste d’un parti politique ou si nous irons sur une liste indépendante. Pour le moment rien n’est exclu. Peut-être au niveau du RPM les choses ne sont pas encore finies. Mais je pense que d’ici là les choses finiront parceque ce sont des décisions qui ont été prises antérieurement. Mais rien n’exclut ma participation aux élections. Je donne la latitude au mouvement qui vient de voir le jour d’en prendre la responsabilité et je serai derrière eux.
Croissanceafrique.com: Pouvez-vous nous parler de l’histoire du visas avec la France ?
Moussa Diarra: Cette histoire, certains l’ont diabolisée. Moi à mon humble avis, ce n’est pas la fin du monde. J’ai fait plus de quarante ans sans mettre mon pied en France. Ce qui est aberrant dans cette histoire, est que aujourd’hui la diplomatie malienne est en phase d’être une diplomatie à terre. Ce n’est pas la personne de Moussa Diarra à qui le visas a été refusé mais à un diplomate malien. Il faut prendre le problème dans ce sens. Dans les textes, le député est libre de ses opinions et il ne doit pas être réprimé pour ça. Si ce que je dis aujourd’hui ne plaît pas à la France, je pense que eux chez eux ils disent des choses plus graves que ce que j’ai dit. Me refuser le visas ne me dit absolument rien. Même si on me donne le visas aujourd’hui je sais quel pays est la France. Je sais de quoi ils sont capables. Le refus du visas témoigne mes propos sur la politique de la France au Mali. Sinon si réellement ce que j’ai dit n’est pas vrai pourquoi me refuser le visas. Je le dis et je le répète, je ne suis pas contre les français parceque j’ai beaucoup de compatriotes qui vivent en France. Mais nous sommes aujourd’hui contre la politique française au Mali. Même s’ils répètent encore, je dirai des choses encore plus graves. Ce ne sont pas des intimidations ni des menaces qui peuvent me dérouter du chemin que j’ai emprunté. Moi c’est des principes. Nous avons des accords avec la France et nous tenons à les respecter. Sinon nous n’avons pas demandé autre chose. La France étant une puissance mondiale présente sur notre territoire, comment comprendre encore des atrocités commises. Si ta présence est égale à ton absence, il vaut mieux que tu partes. Notre partenariat aujourd’hui avec la France doit être franc, sincère, sinon il serait mieux que nous tendons la main à d’autre partenaire.
IB KONE