Après Ogossagou, j’avais cru que c’est vraiment finies les atrocités. J’avais dit à plusieurs reprises que le rôle de l’État n’est simplement d’aller à la villégiature après ces genres de crimes.
Le village de Sobanou-kou vient d’être carrément raillé de la cartographie du pays dogon, du bétail emporté, des femmes, enfants , vieillards égorgés, tués à bout portant et calcinés. Nous avançons le chiffre 100 pour dire combien ce qui s’est a été atroce… Les autorités locales nous édifieront sur les chiffres exacts. À l’instant on ne peut que s’entenir à cela.
Sobanou-kou est un village dogons et entièrement habité par eux, il est situé dans la commune de Sangha à quelques 25/kilomètres du chef lieu de commune.
J’avais cru aussi qu’avec le départ forcé de Soumeylou Boubeye Maiga que rien de ce genre ne se produira sur le sol malien.
Je demande au Président de la République de n’y pas mettre pied si c’est pour aller simplement discourir, menacer et retourner comme si cela est un fait banal devenu malheureusement notre quotidien.
On est Président d’une nation et si par mégarde que les populations finissent de s’entretuer entre elles…il n’y aura rien à présider.
Ne pensons pas que la crise est lointaine, elle est à notre porte. Hier c’était Ogossagou, aujourd’hui c’est Sobanou-kou et demain?
Benjamin Sangala