(CROISSANCE AFRIQUE)–Du 11 au 12 décembre 2023, les experts nationaux et internationaux, les acteurs gouvernementaux, les défenseurs des droits de l’homme s’étaient réunis en conclave à EMP-ABB dans le cadre de la 15ème édition du Symposium National. Organisée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme, cette activité s’inscrit dans le cadre de la journée internationale des droits de l’Homme célébrée chaque année le 10 décembre.
En collaboration avec ses partenaires, notamment le Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC), l’Ambassade Royale du Danemark, le Centre de Genève pour la gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF) et PNUD, la Commission Nationale des Droits de l’homme a initié cette réflexion sur la situation des droits de l’Homme au Mali.
Selon les organisateurs, l’objectif général de cette activité etait de faire l’état des lieux de la situation des droits de l’homme au Mali, de partager les bonnes pratiques et perspectives à travers un regard croisé pour le respect des droits humains dans un contexte de crise multidimensionnelle.
En effet, la mission principale de la Commission est de contribuer à la promotion et à la protection des droits ainsi qu’à la prévention de la torture.
Durant ces deux jours, plusieurs panels ont été animes par des experts. Les différents thèmes abordés sont : la Place des droits humains dans la Constitution du 22 juillet 2023. Le cadre légal d’indemnisation des victimes de conflits armés. Société civile, Espace civique et protection des droits de l’homme en periode de crise. Capitalisation des acquis et partage de bonnes pratiques en matière de promotion et protection des droits de l’homme. Le retrait de la MINUSMA : enjeux et défis sur les droits humains.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par une serie d’interventions, notamment les mots de bienvenue du colonel Souleymane Sangaré, directeur général, Ecole de Maintien de la Paix (EMP-ABB), l’allocution de M. Aguibou Bouaré, Président, de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, le discours de M. Oswald Padonoup, Chef de Bureau DCAF- Mali, les mots de circonstance de Mme Sonja Kuip, Chargée d’Affaires de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas et le discours d’ouverture de M. Ibrahim Ikassa Maiga, ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions.
A cette cérémonie, on notait la présence du ministre du Travail, de la fonction publique et du dialogue social, Fassoum Coulibaly, et la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Burkina-Faso, Mme Gonda Alida Henriette DA entre autres.
Selon le président Aguibou Bouaré, depuis 15 ans, la CNDH sacrifie à la tradition de célébrer les droits de l’Homme à travers cette activité phare.
Cette édition, ajoutera-t-il, suit les autres, mais ne leur ressemble pas. << Elle est la dernière de l’unique mandature de mon équipe et moi ; c’est en cela que la symbolique est forte >>, a annoncé Aguibou.
Le président se réjouit de rappeler qu’au cours de cette mandature de 7 ans, l’Institution Nationale des droits de l’Homme du Mali a été portée, pour la première fois au statut le plus élevé des Institutions Nationales des Droits
Humains, au plan mondial, le statut « A ».
Un réel motif de satisfaction et de fierté pour M. Bouaré et
son équipe, les Défenseurs-es des droits humains.
Une occasion pour lui, d’avoir le triomphe modeste et de remercier ceux qui l’ont précédé à la tête de cette autorité administrative indépendante.
Il a salué les efforts des autorités dans
l’accompagnement de l’Institution Nationale des Droits de l’Homme,
dans l’accompagnement du Mécanisme National de Prévention de la
Torture (MNP) et dans l’accompagnement du Mécanisme de protection des Défenseurs des Droits de l’Homme.
La CNDH, rapporte son président Aguibou Bouaré, se veut la sentinelle que la loi charge non seulement de
veiller au respect des droits humains, mais également de conseiller l’Etat
en vue d’un meilleur respect et une meilleure protection des mêmes
droits >>, a prononcé.
A la clôture des travaux, une centaine d’attestations ont été remises aux hommes et femmes qui se sont distingués par leur engagement à la défense des droits de l’homme au cours de l’année 2023.
Drissa KEITA