(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le projet de Plan d’Action gouvernementale pour 2025-2026 est évalué à 1,671 milliards de francs CFA, selon des informations fournies par les autorités compétentes.
Ce plan ambitieux, présenté par le Premier ministre, Général Abdoulaye Maïga, le vendredi 16 mai 2025, vise à répondre aux défis socio-économiques pressants auxquels le pays est confronté. La stratégie inclut des initiatives dans divers secteurs, tels que l’éducation, la santé, et l’infrastructure, cherchant à améliorer le quotidien des Maliens tout en stimulant la croissance économique.
Cependant, la publication de ce budget suscite des questionnements au sein de la population, notamment sur sa présence dans la programmation budgétaire de 2025. Les citoyens, en proie à l’incertitude économique et à l’inflation croissante, s’interrogent sur non seulement la transparence, mais aussi sur l’ambition réelle et la faisabilité de ce plan.
Au-delà des chiffres impressionnants, il existe des craintes quant à la gestion des fonds alloués. Certains groupes communautaires estiment que sans une véritable refonte des procédures de contrôle financier, il est difficile de garantir que chaque franc sera dépensé de manière judicieuse et efficace.
En outre, la question de la viabilité des projets proposés se pose, notamment dans des domaines aussi cruciaux que l’éducation, où des réformes systématiques sont jugées nécessaires. Les préoccupations sont accentuées par des expériences passées où des initiatives similaires n’ont pas abouti, laissant des communautés déçues et sceptiques quant à tout nouveau projet.
De nombreuses voix s’élèvent dans le débat public, appelant à un suivi rigoureux des dépenses et à une implication accrue de la société civile dans la mise en œuvre de ce plan d’action. Il est crucial que le gouvernement engage un dialogue continu avec la population pour apaiser les craintes et construire une confiance mutuelle dans ce projet essentiel pour l’avenir du pays.
Pour cela, des forums de discussion et des consultations publiques pourraient servir de plateformes essentielles pour recueillir les avis des citoyens, renforcer la responsabilité et assurer que le plan n’est pas seulement un rêve, mais un levier concret pour l’amélioration de la vie de tous. Gagnant ainsi en légitimité, le gouvernement pourrait démontrer son engagement envers un avenir durable et inclusif pour le Mali.
Korotoumou Sylla