(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le tribunal de commerce de Bamako a pris la décision significative de placer sous administration provisoire la filiale de Barrick Mining, qui est responsable de l’exploitation du complexe minier Loulou-Gounkoto, le lundi 16 juin 2025.
Cette mesure, adoptée le 16 juin, a été rapportée par diverses sources judiciaires, mettant en relief la délicatesse de la situation actuelle. C’est pourquoi, Croissance Afrique, un magazine incontournable dans le paysage médiatique panafricain, a confirme (ce jour), cette information, soulignant l’intensification des tensions entre la société minière d’origine canadienne et le gouvernement malien.
Aussi, les autorités judiciaires ont par la suite qualifié cette décision de « fulgurante », illustrant la rapidité avec laquelle ce changement s’est opéré. Ainsi, ce nouvel épisode s’insère dans une querelle complexe entre Barrick Gold, un important acteur de l’industrie minière mondiale, et l’État malien, préoccupé par des questions persistantes relatives à la gestion des ressources naturelles et aux bénéfices économiques escomptés pour les populations locales.
Cette situation comporte des implications potentielles majeures, affectant non seulement les activités de la mine Loulou-Gounkoto, connue pour sa richesse en minéraux, mais également l’économie du Mali, déjà fragilisée par une série de défis sociopolitiques. Il faut signaler que le tribunal de commerce de Bamako a pris la décision lundi de mettre « sous administration provisoire » pour une durée de six mois la plus grande mine d’or du Mali. Cette mine est en grande partie possédée par la société canadienne Barrick Mining.
Par ailleurs, il s’agit du dernier épisode d’un conflit en cours entre cette entreprise minière et l’État Malien. Le gouvernement du Mali avait demandé cette mesure dans l’objectif de relancer les activités d’extraction qui sont à l’arrêt depuis janvier dernier sur le site de Loulo-Goungoto, situé dans l’ouest du pays. Ce site est l’un des plus importants gisements d’or dans le monde, étant détenu à 80 % par le groupe minier et à 20 % par l’État Malien. Pour mener à bien la réouverture rapide de la mine, Zoumana Makadji a été nommé administrateur provisoire et est chargé de réactiver les opérations dans les plus brefs délais.
Notons que cela suscite des interrogations essentielles quant à la souveraineté nationale, à l’engagement social des entreprises, et à l’impératif d’un cadre strict régissant les rapports entre les compagnies extractives et les gouvernements africains.
Mariam KONE