Au Mali, l’Etat a présenté en mode programme conformément aux dispositions de la loi no 2013-028 du 11 juillet 2013 modifiée relative aux lois de finances.
Le projet de budget 2022 affiche une prévision de recettes de l’ordre de 2 130,721 milliards de francs CFA contre 2 188,653 milliards dans la loi de finances rectifiée 2021 soit une diminution de 57,932 milliards de F CFA.
Quant aux dépenses elles se chiffrent pour 2022 en termes de crédits de paiement à 2 748,285 milliards contre 2 841,580 milliards de F CFA dans la loi de finances rectifiée 2021 soit une baisse de 93,295 milliards de F CFA.
Par ailleurs, le budget d’Etat 2022 présente ainsi un déficit budgétaire global de 617,564 milliards de F CFA contre 652,967 milliards de F CFA dans la loi de finances rectifiée 2021 soit une diminution de 5,42%.
Il faut préciser que le processus de préparation du budget d Etat pour 2022 se déroule dans un contexte économique international qui reste marqué par les effets de la crise sanitaire liée à la COVID-19.
Par ailleurs, l’encours de la dette est de 51,4%, nettement inférieure aux 70% recommandés. Cet écart, faut-il le souligner, représente une marge d’endettement assez importante. S’agissant de la pression fiscale, dont la norme est censée être de l’ordre de 20%, le Mali est à 15,5%.
En outre le Mali est presque dans la zone rouge en ce qui concerne le critère de la masse salariale en pourcentage des recettes fiscales. En la matière, le plafond fixé par l’Uemoa est 35%. Or, aujourd’hui avec les différents accords conclus avec les partenaires sociaux, le Mali est pratiquement à 48%.
Pour le Premier ministre ce budget est essentiellement constitué des ressources internes et répond aux besoins des populations notamment en terme de sécurité de Justice et de réformes politiques et institutionnelles.
Notons que le Chef du Gouvernement appelle à l’Union sacrée des maliens afin que le pays puisse se relever. Pour rappel, ce conseil des ministre de cabinet a été une occasion de passer en revue les préoccupations des différents départements à l’effet de s’assurer qu’elles sont conformes aux orientations politiques fixées par le président de la Transition et le Premier ministre.
Pour cela, il s’agissait de voir si ce projet de budget respecte les engagements pris vis-à-vis des partenaires économiques et financiers.
Moussa Koné