Mali : le retrait des forces Barkhane et Takuba est une victoire du peuple Malien sur la France et son armée d’occupation, d’invasion et d’impérialisme

Date:

 Au Mali, ce retrait des troupes de l’armée française à travers des forces Barkhane et Takuba est une victoire recherchée et obtenue par le peuple Malien contre la France. En réalité, l’intervention française au Mali s’était transformée à un jeu d’occupation, d’invasion et d’impérialisme aux yeux du Monde.  A la loupe, elle a favorisé la propagation djihadistes dans la région du sahel.

Aujourd’hui, force est de const ater que les pays du sahel à travers une grande partie de l’Afrique de l’Ouest en passant par le  golfe de Guinée embarrasse une montée fulgurante des groupes terroristes. La stratégie est claire chez les djihadistes, occuper l’Afrique de l’Ouest. La preuve, dans le golfe de Guinée,  la lutte contre les djihadistes et les narquo-trafiquants est devenue une priorité chez les autorités locales notamment le Benin, le Togo, et le Ghana sans oublié le Burkina faso.

C’est pourquoi, le président Macron avait invité les Alassane Ouattara de la Cote d’Ivoire, du Patrice Talon du Benin, de Mahamat Idriss Deby Intno du Tchad, du président Gazouani de la Mauritanie, de Macky sall du Sénégal, pour leur fait signé une déclaration demandant et annonçant le retrait des forces Barkhne et takuba au Mali. Mais pour quel intérêt envers ces pays ? Ont-ils été initiés à la création des Barkhane et Takuba ? Cette action déclenchée  par la France est un projet d’occupation du Golfe de Guinée en passant par le nord de la Cote d’Ivoire.

          Depuis plusieurs années, le Sahel est touché par le phénomène djihadiste, qui se caractérise par l’émergence et l’implantation de différents groupes armés terroristes, dont leurs activités ont de lourdes conséquences sur la sécurité et la stabilité des États africains surtout le Mali, le Niger, le Nigéria, le Burkina Faso. Leur développement a entraîné une très forte dégradation sécuritaire et économique dans la région.

         L’une des caractéristiques les plus significatives de ces groupes est leur mobilité, ainsi leur capacité d’expansion vers de nouvelles zones. C’est que nous avons remarqué ces derniers mois en ce qui concerne le développement exponentiel des groupes djihadistes vers le golfe de Guinée pour s’implanter aussi dans cette zone. Parmi les facteurs qui ont favorisé l’expansion des djihadistes, c’est la proximité géographique de des pays du Golfe de Guinée avec les zones du Sahel où ces derniers sont implantés.

          Force est de constater que les pays du Golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin en particulier, constituent les nouvelles cibles des groupes djihadistes, qui poursuivent leurs activités de déstabilisation et de menace sécuritaire. Du Bénin à la Côte d’Ivoire, les groupes terroristes du Sahel ont multiplié dernièrement les attaques dans les États du Golfe de Guinée touchant les forces de défense et de sécurité et aussi les populations.

        Au fil des années, l’insécurité s’est installée dans ces zones frontières et on a observé des attaques survenues à cause de l’insécurité au niveau des frontières entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, entre le Burkina Faso et le Bénin ainsi que dans une certaine mesure entre le Togo et le Ghana. D’autant plus, les conflits locaux dans les zones frontalières , comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin, où ces conflits locaux prennent une connotation communautaire ou ethnique , et dont ces groupes peuvent  se servir de ces zones frontalières comme des zones de refuge et de repli et qui sont souvent difficiles à contrôler ou surveiller . Ces zones sont marquées par une forme d’abandon avec une faible présence de l’Etat.

           S’ajoutent, les crises et les événements politiques dans certains pays de la région qui ont été exploité par les groupes djihadistes pour développer leur stratégie, comme les coups d’Etat à l’en Guinée et au Burkina Faso. Et la gouvernance politique, qui s’est dégradée en Afrique l’Ouest et en golfe de guinée ce qui avait un impact sur le plan sécuritaire, en plus l’absence de l’Etat, des services sociaux de base (eau, infrastructures, transports et communications, sanitaires), le sentiment d’abandon des populations et le sentiment d’une justice défaillante.

        Notons que  Face à cette vraie menace des groupes djihadistes et au changement de leur stratégie qui vise à l’expansion vers les pays du Golfe de Guinée, le G5 Sahel doit être refondé afin de renforcer le dispositif sécuritaire dans les zones frontalières des pays concernés.

Daouda Bakary Koné

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager:

Populaires

Lire aussi
RELATIFS

FESPACO: l’UEMOA décerne 4 prix aux meilleurs réalisateurs 

(CROISSANCE AFRIQUE)-La Commission de l’UEMOA met en compétition 4...

Télécoms : le Groupe Sonatel affiche un résultat net en 18, 6% en 2023

(CROISSANCE AFRIQUE)-La performance reste toujours de mise pour le...

Groupe Orange Côte d’Ivoire affiche un chiffre d’affaires consolidé de 1 084,1 Milliards FCFA, en 2024

(CROISSANCE AFRIQUE)-L’exercice 2024 chez le Groupe Orange Côte d’Ivoire...

Umoa-Titres: le Mali obtient 27,499 milliards FCFA sur le marché financier des titres Public

(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la direction générale du Trésor et...