Mali : l’eau potable, un frein à la violence communautaire à Kidal

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Par croissanceafrique

Les 28 et 30 juin derniers, la MINUSMA a lancé deux projets visant à faciliter l’accès à l’eau dans la région de Kidal. Cette initiative portée par de la Division, de la Réforme du Secteur de la Sécurité et du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion (RSS/DDR), s’inscrit dans le cadre des projets de renforcement de la résilience des populations et de réduction de la violence communautaire (CVR).

Le premier projet concerne la construction d’un barrage de retenue d’eau à Tadayite, une vallée située à 70 kilomètres au nord-ouest de la ville de Kidal. Dans sa première phase, le second impliquera la réalisation d’un forage équipé d’un système solaire et d’un château d’eau d’un débit de 10 m3 par heure au bénéfice des communautés d’Abanko à 20 km au sud de Tessalit.

Par ailleurs, le deuxième volet devrait fournir des équipements à 30 jeunes et femmes, afin de leur permettre de développer leurs moyens de production dans les domaines de l’élevage et du maraichage. D’un montant global de plus de 80 millions de francs CFA, ces deux projets sont respectivement, portés par le Groupe Action Recherche pour le Développement Local (GARDL), l’ONG AZHAR (le lien, en tamasheq). Ils visent à prévenir et réduire les conflits inter et intra-communautaires.

Réduction des risques de conflits et régénération du couvert végétal

Chaque année de mars à juin, les localités d’Abanko et Tadayite, comme tous les autres points d’eau de la région accueillent des centaines de familles d’éleveurs nomades et leur cheptel. Cette forte concentration, humaine accentue les besoins en eau dans cette zone désertique et entraine parfois des conflits liés à l’accès au précieux liquide. En 2019, des différends autour du point d’eau de Tadayite ont fait deux morts. À chaque période de soudure, les incidents sont fréquents entre éleveurs transhumants et populations locales. En plus, le relief accidenté de la région de Kidal ne favorise pas le stockage d’eau de pluie en quantité suffisante. Et les rares cours d’eau temporaires ne permettent pas, le plus souvent, aux éleveurs de faire face aux besoins de leur troupeaux pendant la période dite de « soudure ». Ainsi, la réalisation de ces ouvrages devrait permettre l’alimentation de la nappe phréatique et par conséquent, aider à la régénération du couvert végétal pour assurer la nourriture du cheptel.

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