Au Mali, le très populaire Ousmane Madani Haïdara, guide de l’association Ançar-Dine Internationale non moins président du Haut Conseil Islamique du Mali, a tenu une conférence de presse le mercredi 27 octobre 2021 dans sa mosquée à Banconi en commune 1 du District de Bamako. Cette conférence de presse se tient traditionnellement après la célébration du Mouloud de chaque année.
Cette sortie médiatique du très influent leader religieux a permis à la commission d’organisation de cette puissante association de présenter le rapport financier provisoire de l’organisation de la 37ème édition du Maouloud par Ousmane Madani Haïdara. Ainsi, selon ledit rapport, un milliard cent vingt millions sept cent vingt mille deux cent cinquante-cinq francs CFA (1 120 720 255 FCFA) est le montant provisoire injecté dans cette organisation.
Selon la commission d’organisation, cette édition a mobilisé environ 186 mille pèlerins durant une semaine venus d’une vingtaine de pays à travers le monde. A cette occasion, 7 934 délégués étaient mobilisés pendant 20 jours. Selon Ousmane Madani Haïdara, ce montant est financé sur fonds propre de « Ançar-Dine Internationale » sans la moindre contribution de l’Etat.
S’agissant du financement du Haut Conseil Islamique, dirigé par le guide des ançars, ce dernier soutient que l’institution ne détient pas un budget financé par l’Etat malien contrairement aux rumeurs. Ce qui laisse dire au chérif de Banconi que l’institution n’a pas de fonds.
Il affirme par ailleurs que le Haut Conseil Islamique soumet généralement au gouvernement un budget financier en cas de mission dans l’intérêt supérieur de la nation. Dans le passé, selon lui, l’institution avait obtenu un financement de la part des autorités pour mener des missions de bons offices dans le centre du pays.
Concernant la négociation avec les leaders des groupes djihadistes notamment Iyad Ag Ghaly et Hamadoun Koufa, le président du Haut Conseil Islamique soutient que tout bon citoyen a le devoir d’œuvrer pour la paix et la cohésion sociale pour l’apaisement du pays. Et d’ajouter que son institution a toujours travaillé et continue de travailler dans ce sens.
Ibréhima Koné
Source: Journal « Le Mali Emergent »