Les avocats ont plaidé au nom des 1 946 victimes admises dans ce procès. Leur identité reste confidentielle, protégée. Mais on sait que certaines ont subi des flagellations, que d’autres ont été amputées, soumises à l’esclavage, aux violences sexuelles et parfois mariées de force.
Mais c’est la ville entière, et même toute la région, ont plaidé les avocats, qui a subi le règne des jihadistes d’Ansar Dine et d’AQMI avec l’interdiction des cigarettes, de la musique, l’enrôlement forcé de jeunes et l’obligation pour les femmes de se couvrir.
Plaidant par vidéo conférence, Me Seydou Mumbia s’est interrogé sur l’effet dissuasif de la CPI : « S’agissant de la protection de la vie et de l’intégrité physique et psychologique des victimes, ces dernières s’accordent pour vous dire qu’elles continuent de subir des exactions, des disparitions, des enlèvements, des pillages, des menaces de mort, etc. Elles vous disent qu’elles côtoient la mort au quotidien et que le bourreau d’hier rôde toujours aux alentours n’est jamais loin et qu’il est capable à tout moment de causer de graves préjudices à la population. »
Zangouna KONE