Mali: les dessous d’un séjour de la du FMI a Bamako

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Ce jeudi 20 février 2025, le Premier ministre général de division Abdoulaye Maïga a accueilli une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) qui était en visite au Mali pour des négociations portant sur l’octroi d’une Facilité de Crédit Rapide (FCR).

Cette délégation, dirigée par le ministre de l’Économie et des Finances, M. Alousséni Sanou, visait à évaluer la mission et à obtenir des orientations ainsi que des instructions pour une coopération optimisée.  Au Mali, une délégation du Fonds Monétaire Internationale avait été reçue à fin décembre 2024 par des représentants du ministère de l’Économie et des Finances. Cependant, en raison de la méfiance de Bamako envers l’institution financière, il a été jugé inopportun que le ministre les rencontre.

Après un échec dans la gestion d’un prêt destiné à l’achat de carburant, le Fonds monétaire international (FMI) renouvelle sa présence au Mali. D’après des sources fiables, cette mission a été aussi discrète que stratégique. Mi-décembre, une équipe a été envoyée depuis Washington à Bamako

Selon M. Montie Mlachila, Adjoint au Département Afrique du FMI et Chef de la délégation, le FMI s’engage à soutenir la stabilité économique et à promouvoir une croissance durable au Mali à travers la mise en œuvre de réformes économiques et financières.Représentant la troisième phase de cette série d’initiatives, cette mission souligne la confiance accordée au Mali en raison de sa croissance économique.

Le Chef de la délégation a exprimé son honneur de représenter le Mali lors du Conseil d’Administration du FMI et a réaffirmé son engagement à travailler aux côtés des autorités de la transition malienne pour renforcer le partenariat. Les discussions fructueuses menées avec les équipes techniques au Mali pourraient jouer un rôle essentiel dans l’octroi de la Facilité de Crédit Rapide, destiné à faire face aux crises exogènes et à soutenir les programmes structurels, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités.

Aussi, ces commentaires ont reçu un accueil favorable de la part du Premier ministre, qui a exprimé sa satisfaction quant au déroulement des négociations. « Le FMI est un partenaire privilégié », a-t-il déclaré, avant d’exposer la situation socio-politique du pays. Il a rappelé que le Mali avait perdu 70 % de son territoire et a souligné la nécessité de prendre en compte les préoccupations spécifiques du pays dans les décisions internationales.

Pour rappel, le Chef du gouvernement a réaffirmé que les autorités de la Transition assument pleinement leurs responsabilités et a invité la délégation à faire preuve d’une meilleure compréhension de la situation singulière du Mali.

Notons que le Général de Division Abdoulaye Maïga a également évoqué la nouvelle dynamique de la Confédération des Etats du Sahel (AES) et rappelé à ses interlocuteurs les trois principes directeurs de l’action publique : « le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques du Mali ; et la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises. »

Daouda Bakary KONE

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