Au Mali, un homme d’affaire Congolo-malien aurait tenté de saisir un avion d’Air Côte d’Ivoire ce lundi 22 novembre dans l’après-midi dans la capitale malienne à Bamako. Que s’est-il passé ? Élément de réponse dans ce papier. Lisez
Nos sources révèlent une scène rocambolesque digne d’un polar. L’homme d’affaire Oumar Diawara, s’est brusquement retrouvé dans le cockpit du vol d’Air Côte d’Ivoire qui venait d’atterrir à Bamako.
Se targuant d’une décision de justice en sa faveur dans un litige qui l’oppose à une banque ivoirienne, M. Diawara, flanqué du directeur de l’aéroport qui s’est transformé en huissier de justice, s’est dit en droit de saisir les biens de la Côte d’Ivoire, dont l’aéronef d’Air Côte d’Ivoire.
C’est alors qu’il a intimé au directeur de la compagnie ivoirienne que le commandant de bord avait réussi à joindre au téléphone – de lui payer 35 milliards CFA qu’il réclamerait à la banque ivoirienne, BNI. Refus catégorique du directeur d’Air Côte d’Ivoire de céder à ce chantage grotesque : « Nous ne sommes pas l’Etat de Côte d’Ivoire et nous ne vous donnerons aucun sous pour une affaire dans laquelle notre compagnie n’est nullement impliquée » a rétorqué M Laurent Loukou.
Dans un communiqué publié ce lundi soir, Air Côte d’Ivoire précise que l’incident n’a donné lieu à aucune perturbation dans ses plans, l’avion ayant finalement pu décoller à l’heure de Bamako en direction d’Abidjan. Ceci étant, toujours selon le communiqué, « des dispositions utiles seront prises pour donner les suites de droits qui conviennent » à cette affaire. La compagnie ivoirienne pourrait porter plainte à la fois contre l’homme d’affaire Congolo-malien, Oumar Diawara, ainsi que contre les autorités aéroportuaires de Bamako.
Des sources bien informées ont révélé à abidjaninfos.net que cette tentative de saisir un avion d’Air Côte d’Ivoire ne sera pas sans conséquences diplomatiques. Les mêmes sources indiquent que les autorités ivoiriennes, au plus haut niveau, considèrent cet incident comme un affront à l’Etat ainsi qu’à l’ensemble du peuple ivoirien « qui mérite de claires explications de la part de la junte malienne ».
Rappelons que l’Etat ivoirien n’est pas l’unique actionnaire d’Air Côte d’Ivoire dans laquelle il détient que 57% des actions.
La Rédaction