Au Mali, le président ghanéen Nana Akufo-Addo et le président de la transition malienne le colonel Assimi Goïta ont eu deux entretiens sur fond de contestations le dimanche 17 octobre 2021 à Bamako.
Il s’agit d’une rencontre qui s’est déroulé sous forte contestation provoquée par une centaine de manifestants issus de l’ex M-RFP. Pour eux, les Etats d’Afrique de l’Ouest doivent laisser le gouvernement de la transition décider le sort du peuple Malien.
« Conformément à la demande du chérif de Nioro, nous exigeons à ce que la transition soit prolongé à 3 ans voir deux ans. Nous disons non aux recommandations de la CEDEAO. Nous le disons aujourd’hui, parce que la CEDEAO veut est dans une approche de déstabilisation du Mali. Et nous rejetons ce projet La CEDEAO doit écouter le peuple Malien », a dénoncé, Ousmane Traoré Alias OMT, membre influant de la jeunesse du M5-RFP.
Par ailleurs, un tête-à-tête et des échanges ont eu lieu en présence entre le colonnel Assimi Goita et toute la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Selon une source proche de la présidence Malienne le colonel Assimi Goïta a fait un plaidoyer de la situation autour des problèmes que rencontrent son pays, notamment l’insécurité, les chantiers ouverts, les assises nationales annoncées. Pour notre source « Assimi Goïta a parlé comme d’habitude calmement, mais avec clarté », a témoigné sous couvert d’anonymat.
Concerne l’Affaire dit mercenaires Russes ou Wagner, le chef de l’Etat Malien a rappelé « qu’on lui cherche des poux dans la tête, et que son pays n’a à ce stade rien signé avec cette société privée russe qui utilise les mercenaires », dit-il.
Toutefois, la CEDEAO a exigé le respect des engagements sur la tenue des élections depuis quelques mois. En Outre, d’autres informations révèlent que le président en exercice de l’institution sous régionale à signaler que les militaires maliens doivent respecter leurs engagements en organisant les élections présidentielle et législatives fin février 2022.
A son tour, Nana Akufo-Addo du Ghana et non moins président en exercice de la CEDEAO a rappelé « qu’avant la fin de ce mois d’octobre, les autorités maliennes s’étaient engagé à rendre publique un chronogramme de tous les actes à poser jusqu’à la fin de la transition ». Cette fois-ci, il s’agit en clair, de donner une date précise de fin de la transition.
Notons que de sources sures, deux émissaires de la CEDEAO devraient revenir avant la fin du mois d’octobre pour faire le point de la situation.
Daouda Bakary Koné