Par Le Journal Mali-Emergent
Au Mali, le directeur général du commerce de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia a au cours d’une conférence de presse expliqué les raisons et les mesures prises par les autorités le lundi 5 juillet 2021 dans la salle de conférence de la Direction générale du commerce et de la concurrence (DGCC).
En plus des crises sécuritaire, sanitaire, politique et institutionnelle, le Mali est face à la cherté de la vie entraînée par la flambée des prix des produits de première nécessité notamment les céréales, la viande, le lait, le poisson. Face à cette situation, les autorités de Transition ont fait des efforts pour permettre aux citoyens maliens d’avoir ces produits aux prix raisonnables.
Les raisons de la flambée des prix des produits au Mali
Au Mali, la flambée des prix des produits de première nécessité, selon Boucadary Doumbia de la DGCC, est due à un certain nombre de crises nationales et internationales. Elles sont entre autres sécuritaire, sanitaire, politique et institutionnelle, et celle liée à la culture du coton pour la saison 2020. Étant donné que dans la sous-région, le Mali est un grand pays importateur. La crise sécuritaire au nord et au centre du Mali a fortement impacté la hausse des prix des produits.
Ces zones citées sont considérées comme des zones d’élevage par excellence au Mali. Mais compte tenu de l’instabilité, cette activité a connu beaucoup de difficultés. Cependant, le monde entier est secoué par la pandémie du COVID-19. Cette pandémie a sans nul doute provoqué une crise économique au niveau mondial. Pendant la période de confinement, plusieurs usines ont été fermées, d’où la raison de la baisse du taux de production mondiale.
En plus de ces deux premières, la filière du coton malien a connu une crise sans précédent pendant la campagne agricole passée. Au Mali, 60% de la consommation nationale en huile provient de la production nationale. Les usines de production d’huile au Mali ont comme matière première les graines du coton. En 2019, le Mali a produit 350 000 tonnes de graines de coton contre une production de 10 000 tonnes en 2020.
C’est pourquoi, l’on peut dire que cette baisse de production a non seulement causé une crise d’huile au niveau national, mais a aussi créé une crise d’aliments bétail. « La rareté crée immédiatement la cherté », a souligné le directeur général du commerce de la consommation et de la concurrence, Boucadari Doumbia au cours de cette conférence de presse.
En plus de ces différentes crises qui ont impacté le prix des différents produits dont la viande, la période de soudure ou la transhumance constitue également une des causes de la hausse du prix de la viande au Mali. C’est-à-dire, pendant cette période, les troupeaux se migrent vers les pays voisins du Mali notamment les pays côtiers pour bénéficier de meilleures conditions de pâturage.
Efforts du gouvernement face à cette situation
Pour atténuer la souffrance des maliens face à cette situation, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures. Ces mesures concernent au total treize (13) produits notamment le sucre, la viande, le riz, le gaz, le mil, le poisson fumé, l’huile. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de réduire à moitié la valeur en douane de ces produits pour deux (2) mois. Il est aussi question de la distribution par le commissariat à la sécurité alimentaire de 33 mille tonnes d’aliments bétail, et beaucoup autres.
A noter qu’à partir du lundi, 12 juillet 2021, le prix du kilogramme de la viande de bœuf à Bamako et à Kati, passera de 3 500 FCFA à 2 300 FCFA, avec os et celui de la viande sans os passera de 4 000 FCFA à 2 800 FCFA. Cette décision fait suite de la signature d’un protocole d’accord entre le ministère du commerce et de l’industrie avec les syndicats des bouchers affiliés aux centrales syndicales notamment l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) et l’association des consommateurs libres du Mali (ALCOM).
IB KONE