(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, le club des amis et sympathisants de Sékou Bolly, conseiller au ministère de la réconciliation nationale a rassemblé une masse gigantesque pour parvenir à la paix et à la réconciliation nationale le dimanche 28 août 2022 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
Cette rencontre a enregistré des personnalités issues de la communauté peulh et d’autres ethnies du Mali. Le but était d’accompagner les initiateurs, comme quoi, seules paix et la réconciliation peuvent faire le Mali, une nation forte et développée. Les personnalités présentes étaient entre autres : Fatoumata Dicko, Capitaine Oumar Dicko, Samba Bagui, Idrissa Sangaré, Me Hassane Barry, Ibrahim Bah, Sékou Bolly, Mamoud Goundjékilé, Allaye Guindo.
Actions en faveur de la réconciliation entre les communautés Peulhs et Dogons
Depuis plusieurs années, le centre du Mali est confronté à une crise sécuritaire très complexe. Une crise à laquelle les communautés Dogon et Peulh sont au cœur des tueries monstrueuses. Auparavant, on avait fait croire au monde entier que la crise sécuritaire au centre du Mali, c’est un problème entre Dogon et Peulh. Mais aujourd’hui, toutes les communautés ont compris que c’était un amalgame qui alimentait la conscience des populations. Elles sont quasiment d’accord que ce n’est pas un problème entre Dogon et Peulh, mais un phénomène orchestré et entraîné par les individus malintentionnés uniquement dans le but de nuire le vivre ensemble des Maliens.
C’est pourquoi M. Sékou Bolly a pris cette initiative pour que les hommes et femmes aient la possibilité de parvenir à la paix et à la réconciliation nationale. Pour cette occasion, Moussa Dicko a déclaré que depuis un certain moment l’association des amis et sympathisants de Sékou Bolly s’est engagée aux côtés des autorités de la transition pour avoir la paix. De ce fait, M. Dicko, a demandé à tous ceux qui ont opté la voie des armes à les déposer et venir autour de la table du dialogue.
« La communauté peulh ne peut pas être dissociée de la nation malienne »
Pour sa part, M. Idrissa Sangaré, 3e vice président, de l’association Taputal Pulaku, a exprimé au nom du président Abou Sow. « La communauté peulh ne peut pas être dissocié de la nation malienne », a-t-il déclaré. Pour M. Sangaré, les peulh seul ne peuvent pas vivre sans les autres communautés. « Il est temps que les maliens comprennent que nous sommes condamnés à vivre ensemble. Il faut qu’on cesse de l’amalgame, le terrorisme n’a pas d’ethnie», a invité les maliens à prendre conscience. D’ajouter que s »il y a quelques choses, qu’on dénonce.
Quant à Allaye Guindo, président de l’association union Dogon et Peulh et sympathisants a appelé à ce que tous les maliens soient unis dans la paix et la concorde. « Il est temps que les enfants du Mali se donnent la main. Unissons-nous autour du Mali », a-t-il déclaré. Pour sa part, Mamadou Goundjékile, président de Dana Ambassagou, ceux qui disent que la crise au centre du Mali est problème entre Dogon et Peulh se sont trompent. « Si toutes les ethnies se mettent ensemble et se lèvent pour la paix et au nom du Mali, la crise prendra fin », a-t-il déclaré.
Appels lancés à l’endroits des communautés à se parler
A son tour. Sékou Bolly, initiateur dudit rassemblement a prôné le dialogue entre tous les maliens afin de parvenir à une paix durable. « J’ai appelé tout le monde à se parler ». Pour lui, seul la voie du dialogue permet de lutter contre la crise sécuritaire qui frappe de plein fouet notre pays. « L’avion ne finit pas la guerre», a-t-il dit.
Notons qu’en guise d’illustration, M. Bolly a soutenu que « nous avons vu que dans les villages, les Dogon et Peulh cohabitaient avant la guerre. Pendant la crise, ils se sont déplacés vers les villes, mais ils continuent à cohabiter ensemble.» Il a toutefois invité toutes personnes capables d’œuvrer pour la paix et réunir les Maliens pour la réconciliation viennent pour qu’on mette ensemble.
Asseko Amassagou