Au Mali, la section syndicale de l’ASAM-SA observera une grève de 72 heures à compter du lundi 20 septembre à 00h00 au mercredi 22 septembre à 23h59 minutes, reconductible du lundi 27 septembre à 00h00 au 1er octobre 2021 à 23h59 minutes.
Vu la Charte de la Transition, la constitution et les autres instruments nationaux et internationaux qui protègent le droit syndical et considérant les revendications issues de l’Assemblée Générale extraordinaire du 1er juin 2021 pour I ’amélioration des conditions de vie et de travail non traitées; l’absence d’un cadre formel de dialogue basé sur la négociation visant à gérer les crises syndicales; la réticence de la direction générale d’ouvrir la négociation directe du cahier de charges; I ’entrave manifeste de la liberté syndicale par la Direction Générale ; les conclusions et recommandations de l’Assemblée Générale des travailleurs de ASAM-SA (Assistance Aéroportuaire du Mali), en date du 31 août 2021, « la section syndicale de l’ASAM-SA observera une grève de 72 heures à compter du lundi 20 septembre à 00h00 au mercredi 22 septembre à 23h59 minutes, avec une possible reconduction jusqu’à l’atteinte de ses objectif et doléances »
Les exigences formulées par la section syndicale de l’ASAM-SA
Les exigences formulées par la section syndicale se résument sur trois (3) points principaux. Le premier concerne l’application du procès-verbal de l’accord de conciliation GOUVERNEMENT/CNPM (Conseil National du Patronat du Mali/UNTM (Union National des Travailleurs du Mali. Concernant le deuxième point des exigences, il se focalise sur l’amélioration des primes et indemnités notamment l’indemnité de cherté de vie (40% du salaire de base) ; les primes à caractères remboursables ; la prime aéronautique (35 000 FCF A/mois) ; l’octroi de la prime Covid-19 aux personnels.
Par ailleurs, le troisième point prend les autres préoccupations notamment le traitement et la mise en œuvre des demandes de projets d’harmonisation dans les secteurs appropriés (chef de service, trafics, passage, comptabilité), la révision et I ’octroi des primes de responsabilité comme définie dans I ’accord d’établissement, la dotation au syndicat d’un local équipé et de moyen de déplacements (véhicule) pour bien mener sa mission, la participation du syndicat à la commission de la vente des matériels mis au rebus et octroyer 50% du montant de la vente pour soutien financier à ses activités.
Pour cela, il faut citer la révision du fonds alloué au hadj à 8 000 000 FCFA par an pour augmenter le nombre de bénéficiaires et la mise à disposition dans le compte bancaire du syndicat, privilégier dans les nouvelles embauches la famille des travailleurs ASAM.SA surtout ceux proches de faire valoir leur droit à la retraite et les demandes pour soutien de famille des agents décédés, et la mise en place d’une programmation avec 48heures de repos complet pour prendre en compte le « facteur humain ».
Notons que l’ASAM est une société d’économie mixte malienne, fruit d’un Partenariat Public-Privé assure et développe les activités d’assistance au sol et fret aéroportuaires sur les principaux aéroports du Mali (Bamako, Kayes, Mopti, Gao, Tombouctou).
Forte de ses 559 travailleurs sans compter les CQ, ASAM S.A. assiste plus de 30 200 vols et 15 060 tonnes de fret chaque année dans le respect des normes internationales de l’IATA et de l’OACI.
Toutefois, la Société est vue comme la première société d’assistance aéroportuaire en Afrique de l’Ouest qui a été validée RA3 (UAI:ML/RA3/00002-01) autorisant et sécurisant les exportations vers l’Europe et au-delà, dans le respect des règles de l’Union Européenne.
Ibrehima Koné
