(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, il s’agit d’un « Jeudi noir à la Direction Générale des Impôts » selon le Sphinx, un jour qui pourrait laisser une empreinte indélébile dans l’histoire fiscale du pays. Selon plusieurs sources crédibles, l’ex-Directeur Général Mathias Konaté des impôts, reconnu pour sa rigueur et son intégrité, aurait été interpellé par des services de sécurité pour des motifs très discutables, suscitant une vague d’inquiétude parmi ses collègues et au sein de l’opinion publique.
L’Ex DG des Impôts Mathias Konaté, cité comme l’un des inspecteurs des Impôts les plus réputés au Mali, fait face à un souci judiciaire inattendu qui soulève des questions sur la transparence et l’équité des procédures judiciaires dans le pays. Selon le journal d’investigation Le Sphinx, l’intervention des agents semble avoir été précipitée et entachée de zones d’ombre.
« Le Directeur Général Mathias Konaté a été interpellé par des Agents de la Sécurité d’État pour des motifs très discutables. Cette démarche a profondément affecté le moral des travailleurs et remet en cause la méthode des interpellateurs, » a déclaré le doyen Adama Dramé, directeur du journal, Le Sphinx à Bamako. Pour l’heure, nous ignorons les charges qui lui sont reprochés. Investiguer par Croissance Afrique, aucun collègue ou agent travaillant au sein de la direction générale des impôts n’ont essayé de rentrer dans les détails.
Toutefois, les investigations de Croissance Afrique continuent afin de mettre la lumière sur cette interpellation, digne d’un film hollywoodienne au Mali. Il faut signaler que l’ex-Dg des impôts a été limogé, il y a juste, deux semaines par une décisions (décret) du conseil des ministres, présidé par le Général d’armée Assimi Goita, un militant d’anti-Corruption au Mali. Une chose est sûre, il y a des charges contre Mathias KONATE.
Inquiétudes et Respects de droits des humains au Mali
Dans un contexte où le Mali lutte contre la corruption et où la confiance envers les institutions est mise à rude épreuve, cet événement pourrait également exacerber les tensions entre les responsables gouvernementaux et les citoyens, amplifiant un climat de méfiance palpable. La situation demande des éclaircissements immédiats, car le sort de Konaté pourrait bien influencer les futures réformes fiscales et les politiques de gouvernance dans le pays.
Aussi, le climat d’incertitude provoqué par l’arrestation de Mathias Konaté ne se limite pas uniquement aux allégations d’irrégularité. Cela nous pousse également à reconsidérer le rôle historique et la dynamique des institutions fiscales maliennes dans un environnement où la transparence et l’imputabilité sont régulièrement remises en question.
Par ailleurs, l’arrestation a mis en lumière non seulement la vulnérabilité des fonctionnaires face aux pressions politiques, mais aussi les méthodes de surveillance qui semblent parfois dépassées ou inappropriées dans le contexte actuel. De nombreux experts en affaires publiques et en politique économique s’inquiètent que cette situation ne soit qu’une facette d’un problème plus vaste, engendré par des luttes de pouvoir internes au sein du gouvernement, où la loyauté prime souvent sur la compétence au détriment de la bonne gouvernance.
Notons que le soutien de la communauté internationale et des groupes de défense des droits humains pourrait jouer un rôle clé dans le suivi de cette affaire. Les manifestations pacifiques que l’on a pu observer déjà dans certaines parties de la capitale, Bamako, témoignent de la rage et de la désillusion croissantes parmi les citoyens fatigués par des actes qui, selon eux, entravent le progrès en matière de transparence et d’équité.
Pour rappel, les appels pour des enquêtes indépendantes et des procédures claires sont de plus en plus fréquents, les Maliens exigeant que leur voix soit entendue dans un moment aussi critique. Si la situation de Mathias Konaté n’est pas résolue rapidement, cela pourrait non seulement compromettre son avenir, mais aussi miner la confiance que le peuple malien a envers ceux qui sont censés défendre leurs intérêts et garantir un système fiscal juste et équitable. Affaire à suivre.
Korotoumou Sylla
