(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, les autorités ont annoncé, lors du conseil des ministres du 16 avril, la libération de 9,8 milliards FCFA hors taxes pour l’acquisition de 21 543 tonnes d’engrais. Cette initiative, dans le cadre du Projet de développement de la productivité et de la diversification agricole, vise à améliorer la productivité agricole dans les zones arides et semi-arides du pays.
La société OCP-AFRICA, une filiale du groupe marocain Office Chérifien des Phosphates (OCP), un acteur clé dans la production d’engrais en Afrique, a été chargée de cette opération. Selon l’accord, les livraisons seront effectuées à Bamako, la capitale, dans un délai de 45 jours.
Ce projet répond à des besoins pressants des populations rurales de ces zones vulnérables, souvent confrontées à l’insécurité alimentaire et à des rendements agricoles variables. L’approvisionnement en engrais est crucial pour améliorer les rendements, diversifier les cultures, et assurer des revenus plus stables pour les agriculteurs.
Ce projet ambitieux ne se limite pas uniquement à la distribution d’engrais ; il s’inscrit dans une vision globale visant à transformer le paysage agricole malien. Avec des milliers de petites exploitations agricoles touchées, cette initiative représente une lueur d’espoir pour de nombreux agriculteurs qui luttent pour subsister dans des conditions difficiles.
Pour un pays où l’agriculture est le moteur de l’économie et la principale source de revenus pour des millions de personnes, l’accès à des intrants de qualité est fondamental. En outre, cette démarche vise à réduire la vulnérabilité des ménages, tout en promouvant une agriculture durable et résiliente.
Le plan inclut des formations sur l’utilisation optimale de ces engrais, permettant aux agriculteurs d’adopter des pratiques de culture modernes et durables. Cela pourrait également encourager l’innovation locale, en favorisant les recherches sur des variétés de cultures plus résistantes aux conditions climatiques extrêmes.
Notons que l’impact positif potentiel sur la sécurité alimentaire nationale pourrait avoir des échos au-delà des frontières maliennes, contribuant ainsi à la stabilité dans l’ensemble de la région du Sahel.
Abdoulaye KONE