(CROISSANCE AFRIQUE)-D’après mes sources, ce vendredi 18 Janvier 2025, quatre membres clés du FLA (Front pour la libération de l’Azawad), dirigés par Ibrahim Hinada, ont décidé de se rendre à l’armée malienne dans la région de Kidal, en apportant avec eux leurs armes et leurs effets personnels. Leur chef les a accusés de trahison.
Alors que les rumeurs de leur défection circulaient, des tensions sont rapidement montées au sein des autres membres du FLA. Ce groupe insurgé, déjà affaibli par des divisions internes, se retrouvait confronté à une menace supplémentaire, celle d’une possible dissolution. Les leaders restants, méfiants des intentions dHinada et de ses hommes, ont décidé de tenir une réunion d’urgence dans une zone sécurisée, située non loin du camp de base.
Lors de cette réunion, des discussions houleuses ont éclaté. Certains membres plaidaient pour un renforcement de la stratégie militaire afin de contrer les éventuels mouvements de l’armée malienne, tandis que d’autres votaient en faveur de négociations. La plupart des participants craignaient que la trahison d’Hinada n’entraîne une violente répression de la part des autorités maliennes, déjà impatientes de mettre fin aux activités du FLA.
Ce même jour, dans une opération conjointe avec leurs alliés, les forces armées maliennes ont intensifié leurs patrouilles autour de Kidal, décidées à ne laisser aucun espace de manœuvre aux groupes insurgés. Des drones survolaient le ciel, scrutant le terrain, tandis que des soldats au sol vérifiaient la moindre anomalie. L’atmosphère dans la région était tendue, l’incertitude pesant lourdement sur les habitants qui se retrouvaient pris entre deux feux.
À plusieurs kilomètres de là, Hinada et ses hommes ont tenté de justifier leur acte en arguant d’une nécessité de paix. « Nous avons vu suffisamment de violence », a déclaré Hinada lors d’une entrevue. « Il est temps de poser les armes et de privilégier le dialogue. » Ses paroles, malgré leur potentialité apaisante, ont été accueillies avec scepticisme au sein de leur ancien groupe, où beaucoup restaient fermes dans leur désir de lutter pour leurs droits.
Notons que les jours suivants, la désorganisation au sein du FLA est devenue plus apparente. De nombreux membres ont commencé à quitter le groupe, motivés par le nouvel optimisme qui se dégageait de l’intention de Hinada. Mais d’autres ont pris les armes pour protéger ce qu’ils considéraient comme leur héritage de lutte. Alors que la situation se dégradait, la peur d’une guerre civile anticipée s’installait parmi la population de Kidal, chacun se demandant de quel côté le vent allait finalement tourner.
Hamza AG Hamzatta, Correspondant sz Croissance Afrique à Kidal