(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2025, le Tchad prévoit de lever environ 400 milliards FCFA, ce qui équivaut à près de 630 millions USD, sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
Cette initiative ambitieuse s’inscrit dans un cadre économique plus large, où le Tchad tente d’attirer des investisseurs auprès des institutions financières régionales et internationales. La décision de lever ces fonds est motivée par la nécessité de financer des projets de développement infrastructurel cruciaux, qui visent à améliorer les conditions de vie de la population et à dynamiser l’économie nationale, fortement dépendante des ressources pétrolières.
Cette information provient du calendrier indicatif des titres publics pour l’année 2025, récemment publié par l’institut d’émission qui dessert les six pays de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale. En parallèle, il est essentiel de noter que cette opération de levée de fonds pourrait également avoir un impact significatif sur la stabilisation de la monnaie locale et renforcer la position du Tchad sur le marché financier régional, tout en attirant l’attention sur la nécessité de réformes économiques pour garantir une gestion transparente et efficace de ces nouvelles ressources financières.
Cette démarche audacieuse du Tchad représente non seulement une réponse immédiate aux défis économiques en cours, mais aussi une stratégie à long terme visant à diversifier ses sources de revenus en dehors du secteur pétrolier, qui a connu des fluctuations récentes. En effet, le gouvernement tchadien reconnaît que la volatilité des prix du pétrole et les crises mondiales fréquentes mettent à mal la stabilité économique du pays.
Ainsi, lever ces fonds sur le marché régional pourrait permettre de financer des projets innovants, tels que le développement des infrastructures de transport, de l’énergie renouvelable, et même du secteur technologique, favorisant une transition vers une économie plus robuste et durable. Les attentes de croissance en matière d’emplois et de développement économique sont élevées, surtout dans un pays où le taux de chômage est préoccupant.
De plus, en capitalisant sur les opportunités offertes par la BEAC, le Tchad vise à renforcer ses relations commerciales avec d’autres pays de la région, ouvrant ainsi la voie à des synergies économiques bénéfiques.
Ce processus implique aussi un dialogue constructif avec les différents acteurs du marché financier, des experts en économie aux investisseurs potentiels, pour s’assurer que les investissements réalisés ne soient pas seulement à court terme, mais contribuent à une prospérité durable pour les générations futures.
Notons qu’ en conséquence, cette levée de fonds pourrait être perçue non seulement comme une nécessité financière, mais aussi comme un symbole de la résilience et de l’ambition d’un pays en quête de développement, tout en offrant des perspectives améliorées pour le bien-être de sa population.
Souleymane KONÉ