(CROISSANCE AFRIQUE)Après une sortie réussie le 18 juillet dernier, le Niger a de nouveau sollicité une enveloppe de 20 milliards FCFA ce 1er août 2024
Cette opération a été réalisée par une double émission de Bons assimilables du Trésor (BAT), avec des maturités de 182 jours et 364 jours. L’objectif de cette levée de fonds est de répondre à des besoins financiers urgents et de stimuler l’économie.
Le contexte économique du Niger nécessite de lever des fonds pour financer des projets de développement crucial. La précédente opération avait généré une levée de 22 milliards FCFA, signalant une certaine confiance des investisseurs. Cependant, les défis persistants dans l’environnement économique du pays compliquent la tâche de levée de fonds.
L’émission des BAT a reçu une offre totale de 12,54 milliards FCFA, ce qui est inférieur à l’objectif fixé. Niamey a choisi d’accepter l’intégralité des offres, permettant ainsi de mobiliser des ressources malgré les attentes non satisfaites. Cela met en lumière la dynamique complexe des marchés financiers du pays.
Quant à l’Alanalyse financière des BAT, lumoa-titres estime que le BAT de maturité 182 jours a retenu 11,15 milliards FCFA avec un taux marginal de 9%. Le rendement moyen pondéré pour le BAT de 182 jours est de 9,13%. Le BAT de maturité 364 jours a admis 1,39 milliard FCFA avec un taux marginal de 10,57%, et le rendement moyen pour le BAT de 364 jours est de 10,4%.
La levée de fonds se caractérise par une confiance diminuée envers l’État du Niger, avec des taux supérieurs à 10% sur les marchés publics. Cette situation laisse entrevoir une réticence des investisseurs à s’engager davantage.
Notons que le manque d’investisseurs locaux souligne les préoccupations concernant la stabilité économique du pays.Aucun investisseur local n’a participé à cette levée de fonds, les offres provenant de quatre pays de l’UEMOA.
Pour rappel, les pays participants incluent le Togo, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, et le Sénégal. Cette situation pourrait limiter les opportunités de collaboration financière à l’intérieur de la région.
Daouda Bakary KONE