(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Maroc, l’opérateur de télécommunications Maroc Telecom (IAM) a déposé un recours devant la cour d’appel de Rabat, d’après la presse locale et annonce qu’il conteste une amende de 232,3 millions USD, soit de 2,45 milliards de dirhams imposée par la justice chérifienne en juillet 2022. Cette sanction est un acte juridique posé par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) pour abus de position dominante sur le marché du fixe.
Selon les autorités du pays, cette nouvelle amende n’est rien d’autre que le produit de la liquidation de l’astreinte imposée à l’opérateur historique le 17 janvier 2020. l’Autorité de régulation reproche à Maroc Telecom d’avoir utilisé des comportements anticoncurrentiels cumulés ayant eu pour effet d’empêcher et de retarder l’accès des concurrents au dégroupage de son infrastructure réseau et au marché du fixe.
Par ailleurs, la Cour des comptes du Maroc a indiqué que le monopole de Maroc Telecom sur l’Internet fixe (ADSL) nuit au développement des services en ligne, notamment en raison de l’absence de concurrence. Il faut signaler que le parc d’abonnés au fixe est passé de 1,5 million d’abonnés à environ 1,8 million d’abonnés, soit une évolution de 20 % en 18 ans, soit de (1999 à 2017).
« Si Maroc Telecom accepte de dégrouper ses infrastructures, cela devrait permettre à ses concurrents de louer ses lignes téléphoniques en cuivre pour pouvoir proposer leurs propres services ADSL aux clients », rapporte l’Agence ecofin.
Korotoumou Sylla