(CROISSANCE AFRIQUE)- Le 11 novembre 2025 marque le 21ᵉ anniversaire de la disparition du dirigeant historique palestinien Yasser Arafat dit Abou Ammar symbole du combat national palestinien moderne.
Il faut rappeler qu’en ce jour de l’année 2004, il s’est éteint à l’hôpital militaire Percy à Paris. Des funérailles officielles ont été organisées en présence du Premier ministre français, avant que son corps ne soit transféré au Caire, où une grande cérémonie eut lieu, rassemblant de nombreux dirigeants arabes et internationaux.
Il fut ensuite inhumé au siège de la Mouqata’a à Ramallah, son quartier général durant les dernières années de sa vie, en présence d’une foule immense, dans l’attente du jour où son corps sera rapatrié à Jérusalem, capitale de l’État de Palestine, conformément à sa dernière volonté.
Chaque année, le peuple palestinien, en Palestine et dans le monde entier, notamment dans les camps de réfugiés des pays arabes, commémore cette date pour renouveler sa fidélité au symbole éternel du combat palestinien.
À cette occasion, l’Ambassade de l’État de Palestine au Mali organisera une cérémonie commémorative conjointe de la disparition du Président Arafat et de la proclamation de l’indépendance, le 15 novembre à 17h00, à la salle Modibo Keita à Bamako.
Cet événement traduit une continuité symbolique profonde entre la mémoire de la résistance et celle de la libération, et incarne la fidélité de la Palestine à son histoire et à ses martyrs, particulièrement en ces temps difficiles que traversent à la fois le Mali et la Palestine.
À cette occasion, le diplomate palestinien a choisi de partager deux textes significatifs.
Un premier, écrit par le leader universel Nelson Mandela à propos de Yasser Arafat, figure en préface d’un ouvrage consacré à ce dernier. Dans ce texte Mandela y décrit Arafat comme
« Un combattant infatigable, ayant consacré sa vie à la cause de son peuple et porté haut le drapeau de la liberté face à l’occupation, tout comme nous l’avons fait en Afrique du Sud. »
Mandela voyait en Yaser Arafat « un frère de lutte », et déclarait :
« La cause palestinienne est la plus grande cause de libération de notre époque, et Yasser Arafat en est le symbole humain le plus éclatant. »
Le second texte, est l’œuvre du grand poète palestinien Mahmoud Darwich, intitulé « Quelque chose d’Arafat », fut écrit quarante jours après sa disparition.
Darwich y note :
« Yasser Arafat ressemblait à la Palestine : il ne lui convenait ni la victoire totale, ni la défaite totale. Il a vécu entre le possible et l’impossible, entre le rêve et la réalité. Il fut le symbole de tous les Palestiniens. »
Un texte d’une beauté rare, mêlant la tendresse personnelle et le témoignage national dans l’adieu à “Abou Ammar”.
Avec mes salutations les plus respectueuses ,
Hassan Albalawi
Ambassadeur de l’État de Palestine auprès de la République du Mali.

