(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la mine d’or Morila, située désormais dans la nouvelle région de Bougouni, est désormais entièrement détenue par l’État Centrale. Cette transition significative a été révélée par l’entreprise australienne Firefinch dans un communiqué publié le vendredi 31 janvier 2025.
Dans ce document, Firefinch a annoncé avoir cédé sa participation de 80 % dans la mine au gouvernement malien, qui détenait déjà les 20 % restants de cette précieuse ressource. Cet accord, qui marque un tournant important pour l’avenir de l’exploitation minière dans le pays, a été conclu en mai 2024 avec la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali (SOREM), une compagnie minière publique ambitieuse. La SOREM, forte de cette acquisition, prend maintenant les rênes de cet actif stratégique.
Grâce à cette transaction, la SOREM enrichit son portefeuille d’une ressource inestimable qui contient plus de 3 millions d’onces (soit l’équivalent de près de 85 tonnes) d’or, selon une estimation fournie par Firefinch en septembre 2022.
Cette mine, qui avait été un pilier fondamental de l’économie locale, est non seulement cruciale pour la richesse du pays, mais elle représente également un symbole de souveraineté économique dans un secteur souvent dominé par des intérêts étrangers. Des experts soulignent que la gestion par l’État pourrait entraîner une augmentation des bénéfices pour les communautés locales, avec des promesses de créations d’emplois et de développement d’infrastructures.
Cette décision pourrait encourager d’autres pays d’Afrique à reconsidérer la manière dont ils gèrent et exploitent leurs ressources naturelles. En plus, cela pourrait inspirer une nouvelle ère de coopération entre les gouvernements africains et les entreprises locales, favorisant ainsi des modèles de maniabilité collective qui retiennent l’attention des investisseurs étrangers, tout en renforçant l’autonomie économique des États.
Notons que la mine d’or de Morila, longtemps surnommée « la mine des merveilles », pourrait ainsi devenir un modèle de gestion transparente et responsable des ressources minérales, stimulant à la fois l’économie nationale et le bien-être des populations locales.
Avec cette transition, le Mali pourrait également mettre en avant des politiques de durabilité qui prennent en considération les enjeux environnementaux, garantissant que l’exploitation minière profite non seulement à la génération actuelle, mais aussi aux générations futures.
Mariam KONE