Le jeudi 06 janvier 2021 le collectif pour la sauvegarde de l’URD était devant les médias pour parler de son congrès en gestation. Plusieurs vice- présidents du bureau exécutif national étaient présents, et le point de presse était dirigé par le porte-parole, Kalilou Samaké.
Dans son exposé, Kalilou Samaké a expliqué les difficultés auxquelles le Parti l’Union pour la République et la Démocratie (URD) depuis un moment donné, intervient suite à la mort de son président Soumaïla Cissé. Ce dernier dira que le parti connaît aujourd’hui la mauvaise gouvernance. « Il y a des dysfonctionnements graves du Parti qui constituent des points de divergences, le non-respect de la fréquence des réunions », a-t-il dit.
Selon lui, les délais de convocation sont trop courts, plus fréquemment de 1 à 2 jours faits sciemment et volontairement pour que soit réduit de façon drastique le nombre de participants. A en croire, aux dires du porte-parole du collectif Kalilou Samaké, il n’y pas de synthèse en fin de réunion et pas de comptes rendus ou de Procès-verbaux tenus et validés en application des dispositions de l’article 56 du Règlement Intérieur des réunions.
Ainsi, le sieur Samaké a laissé entendre que la conséquence de cette mauvaise gouvernance est que de nombreuses préoccupations de militants inquiets, frustrés et ne sont pas du tout rassurés sur la conduite du Parti. C’est dans ce cadre, pour le porte-parole du collectif pour la sauvegarde de l’URD, il sied de noter que, 7 mois après la réunion du BEN du 24 au 25 avril portant validation des résultats de l’atelier « réflexion et orientations stratégiques », le rapport de synthèse n’est toujours pas disponible et aucune des résolutions critiques n’est mise en œuvre par la Direction du Parti.
En poursuivant dans son allocution, M. Samaké a fait constater que « l’organisation de la conférence nationale, en définitive, il a fallu neuf (9) mois pour faire aboutir la seule et unique décision statutaire nécessaire pour mobiliser le Parti en vue de la tenue de la conférence nationale ».
Le porte-parole des sauveurs de l’Union pour la République et la Démocratie a évoqué le cas de dissensions politiques au sein du parti. « A l’occasion des funérailles de Soumaila CISSE, il s’est révélé, au grand jour, des ambitions inavouées et des enjeux de positionnement qui se sont traduits en des dissensions autour de la lecture de l’oraison funèbre. La majorité des membres du BEN a réagi par des appuis instantanés au professeur Salikou SANOGO qui doit rester le seul maitre a bord, à même de décider qui doit lire Floraison funèbre. Le fait d’écarter le premier vice-président de son rôle, a été considéré par bien des membres du BEN comme des velléités affichées d’usurpation du parti. Malheureusement, ces velléités ont fini par prendre corps, emportant au sillage le professeur Salikou sinon faisant de lui le précurseur, le pourfendeur d’une candidature naturelle et léguée au détriment des autres », a-t-il raconté.
Conférencier a regretté de ne pas avoir attendu une candidature respectueuse des textes du Parti, « la candidature qu’on veut imposer revêt une dimension mémorielle, où un dauphin jusque-là inconnu, doit être sacré. Il faut signaler selon les explications du porte-parole, que l’adhésion au Parti de Dr. Boubou Cissé, ancien Premier Ministre et de Mamadou lgor DIARRA, ancien Ministre, autres potentiels candidats du Parti aux élections présidentielles ont été également instrumentalisés.
En soutien à cette instrumentalisation, d’après lui, « il y a eu un durcissement de la position radicale portée par le premier responsable du Parti en la personne du professeur Salikou Sanogo ». Au regard de tous actes congrus qui plongent d’ailleurs le parti dans son nid de disparition, que le bureau exécutif national a décidé de tenir une réunion le 9 février 2021 pour mettre une commission en place afin de convenir le cap de la survie du parti.
Face au refus de passer au Vote, une motion demandant la convocation d’un congrès extraordinaire à l’article 58 des statuts de l’URD, selon Kalilou Samaké. Sur cette lancée, « les conditions de la tenue qui n’ont abouti à aucun résultat statutaire, ont obligé au lancement d’une pétition pour recueillir la signature des 2/3 des membres du BEN. Permettant de convoquer un Congrès Extraordinaire ainsi que le permet /article 58 des statuts de l’URD. Ce Congrès sera l’occasion de renforcer les capacités de la Direction du Parti, une réponse globale a tous les problèmes au sein de l’URD à travers l’élection d’un Président du Parti dont la légitimité devra renforcer le leadership », a-t-il expliqué.
Il a justifié qu’au regard de tous ces problèmes qui ont pour noms : « la mauvaise gouvernance, les dissensions sciemment créées, le non-respect des dispositions statutaires, les règles dictatoriales imposées au parti au détriment des règles démocratiques, la discrimination imposée aux candidatures potentielles, il importe de sauver ce grand Parti. »
Pour eux membres du collectif pour la sauvegarde de l’URD, c’est dans ce cadre qu’ils peuvent honorer la mémoire de feu Soumaila Cissé, c’est porter leur candidat à la magistrature suprême du pays en faisant appel aux valeurs qu’il a de tout temps défendus : « unité, cohésion, rassemblement, tolérance, combativité, Compétence, intégrité, souci d’un Mali meilleur comptant sur tous les fis de notre nation qui adhèrent à nos principes et objectifs ».
Pour ce faire, ce Collectif, à travers ses 2/3 du BEN, va s’atteler pour organiser le congrès extraordinaire prévu pour le 16 janvier 2022 au palais de la culture, qui devra pourvoir au remplacement du président du Parti préparant ainsi le parti a une gouvernance vertueuse en vue d’aborder les échéances futures avec détermination et responsabilité. Les dispositions des articles 58 du Règlement Intérieur 58 des Statuts autorisent Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, troisième vice-présidente par ordre de préséance en l’absence du premier vice-président et du deuxième vice-président à présider et conduire les réunions du BEN et les assises du congrès extraordinaires, a déclaré Kalilou Samaké porte-parole du collectif.
A son tour, Madame Coulibaly Kadiatou Samaké, a rappelé que les 2/3 du SE BEN qui convoque le congrès extraordinaire. Ce n’est pas le Prof Salikou Sanogo qui doit convoquer le congrès. « Qu’il nous laisse faire le congrès pour élire un président pour le Parti. On a besoin d’un leader pour l’Union pour la République et la Démocratie (URD) », a-t-elle déclaré.
Concernant, le cas de Boubou Cissé, Coulibaly Kadiatou Samaké a expliqué en ces termes : « Au moment où nous luttons pour trouver un bon leader pour diriger le parti, certains dernière les réseaux sociaux sont en train de dire que nous voulons amener Boubou Cissé pour être candidat. Notre combat n’est ni pour Dr. Boubou Cissé, ni pour Mamadou Igor Diarra, mais ils sont membres de l’URD. Ceux qui disent que cela ne se fait pas se détrempent. Ils sont venus il y a à peine un mois, ils sont devenus ministre. Certains sont venus au sein du parti à la veille du congrès pour être le 1er vice-président. Les propos sur les réseaux sociaux ne nous arrêteront pas. Nous allons trouver un président qui va diriger le parti ».
Hamadoun Alphagalo
