(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, la dette a connu une augmentation notable, progressant de 5,97 % par rapport au deuxième trimestre pour atteindre 142 300 milliards de nairas (57 740 milliards FCFA) à la fin septembre 2024.
Cette hausse de 8 020 milliards de nairas (3 000 milliards FCFA) est attribuée aux augmentations continues de la dette intérieure et extérieure.
Selon une source proche de Croissance Afrique, bien que les créances en devises étrangères aient légèrement augmenté, leur équivalent en nairas a connu une hausse de 9,22 %, passant de 63 070 milliards de nairas en juin à 68 890 milliards de nairas en septembre.
Cette situation, qui alourdit la charge des obligations extérieures dans les finances publiques, met en évidence l’effet néfaste du taux de change sur les engagements du pays.
En ce qui concerne la dette intérieure, elle a enregistré une progression de 3,10 %, atteignant 73 430 milliards de nairas à la fin septembre. Cette increase est principalement due à l’émission accrue d’obligations par le gouvernement fédéral, qui représente près de 79 % des créances domestiques totales.
Cependant, les bons du Trésor ont connu une légère baisse, tandis que les Sukuk, destinés au financement des infrastructures, ont subi une contraction significative.
Dans ce contexte, le retour du Nigeria sur les marchés internationaux en décembre 2024, avec une levée de 2,2 milliards de dollars par le biais d’euro-obligations, représente une stratégie pour diversifier ses sources de financement.
Notons que le gouvernement nigérian a récemment exprimé son intention d’intégrer de nouveaux secteurs, comme l’industrie de la drogue, dans le calcul du PIB afin d’accroître la taille de l’économie et, par conséquent, de réduire le ratio dette/PIB.
Daouda Bakary KONÉ