(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Nigeria, Godwin Emefiele , directeur de la Banque centrale a annoncé le mercredi 22 mars 2023 que a valeur des transactions en eNaira, monnaie numérique a connu une hausse de 63 %, pour atteindre 22 milliards de nairas, (environ 47,7 millions USD ).
« L’eNaira est devenu le canal de paiement électronique de choix pour l’inclusion financière et l’exécution d’interventions sociales », a déclaré Godwin Emefiele, gouverneur de la CBN. Ainsi, le nombre de portefeuilles eNaira a déjà atteint 13 millions, depuis octobre 2022, période au cours de laquelle la monnaie numérique de Banque centrale, eNaira a célébré sa première année d’existence au Nigeria.
C’est pourquoi, désormais, l’argent liquide en circulation dans le pays a fortement baissé, passant de 3,2 trillions de nairas en septembre 2022 à moins de 1 trillion de nairas aujourd’hui, rapportent plusieurs médias.
Toutefois, l’adoption accrue de l’eNaira est en partie due à l’utilisation de cette monnaie numérique par l’Etat fédéral pour octroyer l’aide gouvernementale aux citoyens les plus pauvres. Toutefois, cet avis n’est pas partagé par plusieurs analystes qui font remarquer que les populations ont été contraintes d’adopter l’eNaira, ainsi que d’autres passerelles de paiement électronique proposées par les banques, du fait de la pénurie de liquidités observée dans le pays depuis plusieurs mois.
Notons que depuis le décret pris en octobre 2022 par la CBN, portant sur le remplacement de la monnaie en circulation par de nouvelles coupures, les liquidités manquent dans le pays. A côté de cela, la limitation des retraits d’argent dans les guichets des banques, entrée en vigueur en ce début d’année, a davantage contribué à limiter le cash en circulation dans le pays.
Pour rappel, l’eNaira a connu une adoption timide par les populations. Selon la Banque centrale, 700 000 transactions en eNaira, d’une valeur de 8 milliards de nairas avaient été enregistrées à fin octobre 2022. La monnaie numérique qui gagne du terrain au Nigeria peine toutefois à concurrencer les systèmes de paiement rattachés aux opérateurs de téléphonie mobile.