(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigéria, l’inflation a poursuivi son repli en novembre pour la septième fois d’affilée, s’établissant à un taux de 14,45 % en glissement annuel, en nette diminution par rapport aux chiffres plus élevés de plus de 16 % enregistrés en octobre, selon les données officielles fournies par la Banque centrale du Nigéria (CBN).
Ce ralentissement significatif des chiffres d’inflation traduit non seulement un infléchissement progressif des pressions sur les prix, mais il est également le résultat d’un effort collectif visant à améliorer la situation économique du pays, particulièrement après une longue période d’inflation élevée qui pesait lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages et provoquait des inquiétudes croissantes parmi la population.
Cette baisse s’explique en grande partie par le ralentissement de l’inflation alimentaire, qui a longtemps été le moteur principal de la hausse continue des prix dans le pays. La modération observée sur le coût de certains produits de base, tels que les céréales et les légumes, reflète une amélioration notable des chaînes d’approvisionnement locales, couplée à un approvisionnement plus régulier et stable sur le marché intérieur.
De plus, les initiatives gouvernementales visant à renforcer la production locale et à soutenir les agriculteurs ont contribué à cette tendance positive. À cela s’ajoute l’effet d’une mise à jour de la base de calcul de l’indice des prix à la consommation, ce qui permet de mieux refléter les habitudes réelles et les préférences de consommation des consommateurs, fournissant ainsi une image plus précise de l’évolution du coût de la vie au Nigéria.
D’autres facteurs ont également contribué à cette tendance, parmi lesquels on peut mentionner une stabilisation relative du taux de change du naira, qui a eu un impact positif sur le pouvoir d’achat des consommateurs et sur la confiance des investisseurs. De plus, la mise en œuvre de mesures de politique monétaire par la Banque Centrale du Nigéria (CBN) a été cruciale pour contenir l’inflation, en cherchant à réguler les prix tout en soutenant la croissance économique.
Notons que ces efforts incluent des ajustements des taux d’intérêt et une surveillance stricte des liquidités sur le marché. Toutefois, malgré ces initiatives prometteuses et l’engagement de la CBN à maîtriser la situation économique, le Nigéria n’a pas encore atteint sa cible d’inflation, qui est stratégiquement fixée entre 6 et 9 % par la Banque centrale, soulignant ainsi les défis persistants auxquels le pays fait face dans sa quête de stabilité économique.
Mariam KONE

