Nommé hier à la tête du gouvernement : Les défis de Abdelaziz Djerad

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El Watan

Nommé hier à la tête du gouvernement : Les défis de Abdelaziz Djerad

Nommé hier à la tête du gouvernement : Les défis de Abdelaziz Djerad

MADJID MAKEDHI 29 DÉCEMBRE 2019 À 10 H 30 MIN 7264

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dévoile le nom de son Premier ministre. Dix jours après son investiture, le chef de l’Etat nomme le professeur en relations internationales, Abdelaziz Djerad, à la tête du gouvernement, à la place de Sabri Boukadoum qui assurait l’intérim depuis le 19 décembre.

Reçu hier à la Présidence, l’homme est chargé de former son staff, dont la composante devra être dévoilée dans les tout prochains jours. Qui est le nouveau Premier ministre ? Quelle sera sa feuille de route ?

Né en 1954 à Khenchela, Abdelaziz Djerad a fait ses premières études à Batna. Après l’obtention de son baccalauréat, il rejoint l’Institut des sciences politiques et des relations internationales d’Alger où il a obtenu son diplôme. Il poursuit ensuite ses études en France, où il a obtenu son doctorat d’Etat à l’université Paris X, Nanterre.

Directeur de l’Ecole nationale d’administration (ENA), le désormais nouveau Premier ministre a exercé plusieurs hautes fonctions. Il était secrétaire général de la présidence de la République au temps de l’ancien chef de l’Etat, Ali Kafi. Un poste qu’il avait égalemeny assumé sous Liamine Zeroual. Il avait également assuré les mêmes fonctions au ministère des Affaires étrangères.

Sur le plan de l’appartenance politique, Abdelaziz Djerad est militant encarté du FLN. Réputé comme étant un proche de l’ancien chef de gouvernement Ali Benflis, l’homme a été membre du comité central et du bureau politique de l’ex-parti unique jusqu’à 2004.

Il avait salué, rappelons-le, l’élection d’Ali Benflis à la tête du FLN à l’issue du congrès extraordinaire du parti en octobre 2003. Il a d’ailleurs payé les frais de son soutien à l’ennemi juré de Abdelaziz Bouteflika après la présidentielle de 2004. Mis à l’écart, il s’est consacré à l’écriture en produisant plusieurs ouvrages et de nombreux articles, dont La géopolitique, repères et enjeux.

Partisan d’une élection ouverte

Le nouveau Premier ministre a signé plusieurs interventions médiatiques depuis le début du mouvement populaire. Invité à la Radio publique en tant que politologue, Abdelaziz Djerad était opposé à la tenue de la présidentielle du 4 juillet dernier, en appelant «au départ des symboles contestés du régime», «la levée des verrous constitutionnels qui empêchent la satisfaction des revendications du hirak» et «la mise en place de mécanismes permettant l’organisation d’une élection ouverte». Il était également contre le maintien du gouvernement Bedoui, comme il s’est exprimé en faveur d’une période de transition.

Cependant, l’homme a été frileux concernant la candidature de l’ancien président déchu, Abdelaziz Bouteflika, à un 5e mandat. Dans une déclaration à un quotidien public, le 22 février dernier, Abdelaziz Djerad avait précisé que «le président Bouteflika avait tout à fait le droit de se porter candidat, comme n’importe quel citoyen, et que personne n’a le droit de l’empêcher ou de le critiquer».

Objectif : «regagner la confiance du peuple»

Aussitôt après sa nomination, le nouveau Premier ministre affirme vouloir regagner la «confiance» du peuple algérien. Dans sa première déclaration devant la presse, il insiste sur la nécessité de «travailler ensemble pour relever les défis socioéconomiques auxquels se heurte le pays». «J’ai été reçu aujourd’hui par le président de la République qui m’a chargé de former le gouvernement et je le remercie infiniment pour la confiance qu’il a placée en ma personne», déclare-t-il.

Et d’ajouter : «Nous sommes aujourd’hui devant un défi majeur qui consiste en le recouvrement de la confiance en notre société.» Abdelaziz Djerad émet le souhait de travailler avec l’ensemble des compétences nationales, des cadres du pays et des citoyens et citoyennes en vue de «relever les défis socioéconomiques et sortir de cette période délicate que traverse notre pays.»

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